Amnesty International a appelé le 27 novembre les autorités à le libérer en estimant qu’il était éligible à une libération anticipée.
Une cour d'appel de Bahreïn a rejeté lundi une demande de
libération anticipée pour l’opposant Nabil Rajab, qui purge une peine de trois
ans de prison pour avoir « appelé à des manifestations non autorisées ».
"Le
tribunal a rejeté la demande faite par un collectif d'avocats qui arguent que
cet opposant est éligible pour une libération anticipée après avoir purgé les
trois quarts de sa peine", a indiqué une source judiciaire.
Rajab est
incarcéré depuis le 9 juillet 2012 et Amnesty International a appelé le 27
novembre les autorités à le libérer en estimant qu'il était éligible à une
libération anticipée.
Nabil Rajab est
l'un des activistes chiites qui ont animé le mouvement de contestation contre la
monarchie des Al-Khalifa.
Bahreïn est
secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation réclamant des
réformes politiques dans le pays.
Face à la
persistance de ce mouvement qui réclame principalement une monarchie
constitutionnelle, le pouvoir a alourdi cet été les peines pour les opposants et
introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.
Les autorités ont également interdit les manifestations à Manama.
Selon la
Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), 89 personnes ont été
tuées à Bahreïn depuis le début de la contestation.