23-11-2024 02:31 AM Jerusalem Timing

Perez a parlé à des dirigeants arabes...directement et secrètement

Perez a parlé à des dirigeants arabes...directement et secrètement

En présence du fils du monarque saoudien!

Le président israélien Shimon Perez a parlé à 29 dirigeants arabes lors du sommet du Conseil de Coopération golfique (CCG) réuni à Abou Dhabi le mois dernier.

C’est le journal israélien Yediot Aharonot qui a véhiculé cette information, signalant que le fils du monarque saoudien Abdallah  était présent en personne à cette rencontre. Installé dans son bureau à Jérusalem Occupée, surplombé par le drapeau israélien, Perez est apparu via écran.

Concernant les autres dirigeants, il s’agirait des ministres des affaires étrangères du Bahreïn, des Emirats Arabes Unis, du Koweït du Yémen et du Qatar, ainsi que des chefs de la diplomatie de pays de la Ligue arabe, sans préciser lesquels et d’autres pays musulmans. Parmi ces derniers sont cités dans le journal l’Indonésie, la Malaisie et le Bengladesh.

C’est le secrétaire général-adjoint des Nations Unis Terje-Roed Larsen et l’émissaire spécial américain au Proche-Orient Matin Endik qui ont organisé cette apparition. Et le premier a bien pris soin que ce soit lui qui adresse la parole au dirigeant israélien, pour lui poser les questions, et qui reçoit les réponses du président israélien, comme ce fut convenu à l’avance. Un détail technique pour faire croire que la rencontre n’a pas été directe.

Les EAU ont même convenu d’ouvrir la séance par l’allocution de Perez, qui a fait la promotion « d’une bonne relation entre Israël et le monde arabe, contre l’ennemi iranien », d’après ses termes.
«  Lorsque le président a parlé, aucun des ministres ne s’est retiré, et quand il a terminé, certains lui ont même applaudi », assure le journal.

L’analyste en chef du New York Times Thomas Friedmann a assisté à l’évènement a révélé « la performance » de Perez, sans révéler le contenu de son intervention.

«  Cependant, le président a dit qu’Israël peut être un facteur majeur au Moyen-Orient, et qu'il existe une possibilité de dialogue pour un objectif commun - la lutte contre l'islamisme radical et un Iran nucléaire. Et il a également parlé de sa vision pour la paix mondiale », rapporte cependant le Yediot aharonot.

Avant de conclure : « Apparemment, il y avait beaucoup d'excitation des deux côtés. Tout le monde a compris que c'est quelque chose d'historique: Le président de l'Etat juif est assis dans son bureau à Jérusalem avec un drapeau israélien, et eux, sont assis dans le golfe Persique, et ce pour parler de sécurité, de guerre contre le terrorisme et de paix », citant un représentant impliqué dans l'événement.