"Si le Courant du futur pense qu’il a une influence sur les Tchétchènes, sur l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et sur le Front al-Nosra, il se trompe".
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a affirmé que les responsables politiques étaient incapables de résoudre les crises que traverse le Liban, appelant à la réconciliation à Tripoli.
«Le président Michel Sleiman, le chef du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre Nagib Mikati et moi-même travaillons ensemble mais nous sommes incapables de mettre un terme à la crise», a déclaré M. Joumblatt.
Il a indiqué que le conflit en Syrie avait des répercussions certaines sur le Liban. «Le conflit en Syrie a introduit au Liban l’embryon d’un monstre, les takfiristes, qui se proclament maintenant des kamikazes Libanais, a-t-il dit avant de poursuivre: «Si le Courant du futur pense qu’il a une influence sur les Tchétchènes, sur l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et sur le Front al-Nosra, il se trompe. Il y a des puissances bien plus importantes que nous qui se battent sur le sol syrien. Israël observe la destruction de la Syrie et l’Occident ne se préoccupe pas que les chiites et les sunnites s’entretuent. Il nous envoie les takfiristes pour s’en débarrasser chez nous ou en Syrie. S’ils vont du Qalamoun au paradis, l’Occident en sera débarrassé. Les takfiristes se multiplient à une vitesse industrielle. Barak Obama s’est vanté d’avoir tué Ben Laden, mais nous avons chaque matin 100 Ben Laden, à cause d’une défaillance dans la pensée islamiste.»
«Aujourd'hui, Tripoli est gouvernée par les milliards qui ne sont malheureusement. Je doute que les responsables de cette ville puissent contrôler la situation», a souligné M. Joumblatt, appelant à la mise du service de renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) sous le contrôle de l’Armée libanaise.
Sous le poids des événements de Tripoli, M. Joumblatt pense qu’«il n’y aura pas de gouvernement ni de présidentielle et toutes les échéances sont paralysées à cause de la grande image régionale».
AlAkhbar + Mediarama