Sans rencontres officielles avec les responsables turcs
Le ministre israélien de l'Environnement, Amir Peretz, a participé jeudi à Istanbul à une conférence des Nations unies sur la protection de la Méditerranée, première visite en Turquie d'un membre du gouvernement de l'Entité sioniste depuis l'affaire du Mavi Marmara qui a opposé les deux pays en 2010.
Arrivé mercredi soir dans la mégapole turque, M. Peretz a rejoint jeudi matin ses collègues des vingt autres pays riverains de la Méditerranée signataires de la convention de Barcelone sur la protection de l'environnement marin, réunis pour leur 18e session sous la présidence du ministre turc de l'Environnement, Erdogan Bayraktar, selon un photographe de l'AFP.
Aucun entretien n'est prévu à cette occasion entre le ministre israélien et son homologue turc, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère turc des Affaires étrangères, précisant que ce séjour n'était pas une visite officielle.
Longtemps alliés, la Turquie et Israël se sont brouillés après l'attaque meurtrière menée en 2010 par des commandos israéliens contre le navire amiral turc d'une flottille humanitaire qui voulait briser le blocus imposé à la bande de Gaza.
Cette opération avait coûté la vie à neuf ressortissants turcs, dont les familles ont porté plainte en Turquie contre quatre responsables de l'armée israélienne.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a formellement présenté des excuses en mai dernier, mais la normalisation tarde toujours.
Des diplomates des deux pays se sont rencontrés depuis à plusieurs reprises pour parler du montant de l'indemnisation à verser aux victimes turques, jusqu'à présent sans résultat.
Selon les médias turcs, Israël aurait refusé de verser la somme d'un million de dollars (800.000 euros) exigée par les parties civiles pour chacune des victimes turques.
Le climat entre les deux pays s'est tendu en octobre à la faveur d'informations parues dans la presse américaine selon lesquelles la Turquie aurait vendu à l'Iran l'identité d'espions israéliens opérant depuis son territoire.
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a démenti ces informations.