25-11-2024 06:22 PM Jerusalem Timing

Liban: un soldat tué et 6 autres blessés dans de nouveaux heurts à Tripoli

Liban: un soldat tué et 6 autres blessés dans de nouveaux heurts à
Tripoli

Depuis trois jours, l’armée avait rétabli l’ordre à Tripoli après des heurts qui ont fait 11 morts entre les deux quartiers rivaux.

 

  Un soldat libanais a été tué jeudi et six
autres ont été blessés dans des heurts à Tripoli, dans le nord du Liban, où l'armée
tente de s'interposer entre les groupes armés de Jabal Mohsen et Bab Tabbané,
selon un responsable des services de sécurité.

   "Un soldat a été tué d'une balle dans
la tête, six militaires et deux civils ont été blessés dans des échanges de
tirs entre l'armée et des hommes armés (du quartier) de Bab al-Tebbané", a
déclaré à l'AFP cette source sous couvert de l'anonymat.

   Depuis trois jours, l'armée avait rétabli
l'ordre à Tripoli après des heurts qui ont fait 11 morts entre les deux
quartiers rivaux.

   Les habitants de Jabal Mohsen, fief des
alaouites acquis au président syrien Bachar al-Assad, sont en conflit avec ceux
du quartier sunnite de Bab al-Tebbané, favorable à la révolte contre le régime syrien.

   Jeudi après-midi, les échanges de tirs ont
commencé lorsque des jeunes s'en sont pris à une équipe de télévision libanaise
qui filmait dans la rue de la Syrie, devenue la ligne de démarcation entre les
deux quartiers.

   "L'armée est intervenue et des tirs ont
éclaté entre ces hommes et les soldats", a expliqué la source.
"L'incident a dégénéré et des échanges de tirs ont ensuite opposé les deux
quartiers, l'armée ripostant aux deux bords".

   Par la suite, l'armée a riposté à des tirs
de combattants de Bab al-Tebbané et a fait usage de gaz lacrymogène, a précisé
le responsable, faisant état d'un soldat tué et de huit blessés.

   Au moins 11 personnes ont péri entre samedi
et lundi dans des combats entre les deux quartiers.

Depuis 2008, les flambées de
violences ont fait plus de 200 morts et 3.000 blessés. Chaque
"round", comme les appellent les habitants, se termine par un consensus
pour le déploiement de l'armée libanaise. Les armes disparaissent pour quelques
semaines, puis réapparaissent dès le premier coup de feu.