Mustafa Tamimi a été mortellement blessé par une grenade lacrymogène tirée de près pendant une manifestation hebdomadaire dans le village de Nabi Saleh.

 L'armée israélienne a définitivement clos son enquête sur
la mort en 2011 d'un manifestant palestinien touché au visage par une grenade
lacrymogène, a dénoncé jeudi l'association israélienne de défense des droits de
l'Homme B'Tselem.

   "La
décision de ne pas poursuivre le soldat qui a tué Mustafa Tamimi, ni ses
supérieurs, montre l'indifférence de la justice militaire vis-à-vis de la vie
des Palestiniens de Cisjordanie", a estimé B'Tselem.

 "Cette
décision adresse aux soldats et aux officiers israéliens le message sans
équivoque qu'ils peuvent tuer des civils désarmés et qu'ils n'auront pas à rendre
de comptes", a ajouté l'association.

   B'Tselem cite un
courrier signé par un responsable militaire assurant que les tirs de gaz
lacrymogènes ont eu lieu "conformément aux règles et aux règlementations
applicables" et qu'il n'y a rien eu d'illégal.   Mustafa Tamimi a été mortellement blessé par
une grenade lacrymogène tirée de près pendant une manifestation hebdomadaire
dans le village de Nabi Saleh en

Cisjordanie. Selon B'Tselem, il était alors en train de
lancer des pierres contre un véhicule de l'armée. Transporté dans un hôpital, il
a succombé à ses blessures le lendemain.

   La chef de la
diplomatie européenne Catherine Ashton avait alors exprimé son inquiétude
devant un usage "disproportionné" de la force et réclamé une enquête
approfondie.