Plus que jamais, les médias israéliens se consacrent entièrement pour ne parler que du martyr du Hezbollah Hassan al-Lakkis.
L’hypothèse de l’implication de l’ennemi israélien dans l’assassinat du résistant, le martyr Hassan al-Lakkis, se consolode.
Des sources qui suivent les investigations ont indiqué que les enquêteurs ont recueilli des indices montrant que les empreintes israéliennes dans ce crime sont les plus visibles.
Dans le même temps, un communiqué de l’Armée libanaise a fait état «d’une voiture de location impliquée dans un acte terroriste dans la nuit du 3 décembre» (la nuit du crime), laissant croire qu’il s’agissait bien de l’assassinat d’al-Lakkis.
Des informations sécuritaires notent que les assassins ont probablement utilisé une voiture de location qu’ils ont garée non loin du boulevard Camille Chamoun, d’où ils ont rejoint l’immeuble habité par le martyr pour commettre leur crime, avant de repartir en empruntant un chemin qui n’a pas encore été clairement défini.
Les médias israéliens ont accordé un grand intérêt à l’assassinat d’al-Lakkis, en raison de l’importance du personnage et des éventuelles répercussions de cette opération. Selon ces médias, l’homme «fait partie des personnes les plus proches de sayyed Hassan Nasrallah et a assumé des responsabilités diverses et importantes. Il a dirigé la puissance de feu pendant la guerre de juillet 2006, a développé et a modernisé des méthodes de combat et les réseaux de télécommunication du Hezbollah.» C’est pour cela que son assassinat constitue un coup dur et pourrait provoquer une riposte sévère, selon les évaluations israéliennes.
En dépit du démenti officiel israélien, de plus en plus d’articles et de déclarations laissent entendre que l’entité sioniste se tient derrière l’assassinat de Hassan al-Lakkis. L’article le plus notable, publié dans le Yediot Aharonot, est signé Ronin Bergmann, qui est revenu sur un texte qu’il avait publié il y a deux ans sous le titre de «L’armée de l’ombre». Dans cet article, Bergmann cite le nom d’al-Lakkis dans le cadre d’un «comité de coordination» composé de hauts responsables syriens, iraniens du Hezbollah, du Hamas et du Jihad islamique. Dans cet article, l’auteur indique que le représentant du Hezbollah dans ce comité n’est autre qu’al-Lakkis.
Bergmann précise qu’al-Lakkis est un militant du Hezbollah depuis l’âge de 19 ans et sa formation vient principalement de la vaste expérience technique qu’il a accumulée dans le développement et la mise au point de méthodes de combat. Et Bergmann d’écrire: «Depuis le début de son chemin, il est pratiquement l’homme des grands achats et le coordinateur avec l’Iran dans le domaine des méthodes de combat. Grâce à lui, le Hezbollah est devenu la plus puissante organisation terroriste de l’histoire, une organisation qui possède une puissance de feu supérieure à celle de 90% des pays du monde».
Helmi Moussa : spécialiste palestinien des questions israéliennes
Assafir-Médiarama