Hague a appelé à faire de 2014 l’année de la résolution du conflit qui ravage la Syrie depuis près de trois ans.
Le chef de la diplomatie britannique William Hague a averti vendredi que la Syrie risquait une "désintégration" totale si un règlement n'était pas trouvé en 2014, à l'ouverture d'un forum international à Manama sur la sécurité régionale.
"Si le conflit se poursuit, la Syrie elle-même pourrait se désintégrer, et avec l'extrémisme croissant un espace échappant à tout gouvernement serait créé au coeur du Moyen-Orient", a-t-il dit, appelant à faire de 2014 l'année de la résolution du conflit qui ravage le pays depuis près de trois ans.
M. Hague s'exprimait dans un discours à l'ouverture du "Dialogue de Manama", un forum sur la sécurité régionale auquel participe le chef du Pentagone Chuck Hagel et de nombreux responsables des pays du Golfe.
Soulignant "le risque croissant du terrorisme", il a affirmé que "les voisins de la Syrie seront en première ligne en cas de détérioration catastrophique du conflit" mais que cela constituerait également "une menace potentielle pour d'autres parties du monde dont l'Europe".
Pour lui, une poursuite du conflit mènerait à "une crise humanitaire aux proportions ingérables", avec un nombre de réfugiés atteignant "quatre millions de personnes, soit le cinquième de la population" de la Syrie.
William Hague a appelé le pouvoir et l'opposition à se rendre le 22 janvier à la conférence de Genève 2 "en étant prêts à faire des compromis".
"Mettre fin au conflit sera une tâche extraordinairement difficile, qui requiert que les parties elles-mêmes décident qu'elles ont plus à gagner de la négociation que de la guerre", a-t-il dit.
Tout en soulignant que les deux parties devront s'entendre sur un gouvernement transitoire, il a répété qu'il serait "inconcevable que (le président) Assad et ses associés proches jouent un rôle quelconque dans l'avenir de la Syrie".