L’usine se trouve sur le même site qu’un réacteur à eau lourde d’Arak que l’Iran envisage de mettre en route vers la fin 2014.
Deux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) visitaient dimanche l'usine de production d'eau lourde d'Arak (centre), dans le cadre d'un accord de vérification des sites nucléaires iraniens, a rapporté l'agence d'information iranienne Farsnews.
L'usine se trouve sur le même site qu'un réacteur à eau lourde d'Arak que l'Iran envisage de mettre en route vers la fin 2014. Ce réacteur est au coeur des préoccupations des grandes puissances car il offrirait à l'Iran la possibilité d'extraire du plutonium qui, une fois retraité, pourrait être utilisé pour la construction d'une bombe atomique.
"Les experts de l'AIEA ont débuté leur visite dans la matinée, et celle-ci se poursuivra dans l'après-midi", a précisé à l'agence Fars le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi.
Les deux inspecteurs doivent repartir pour Vienne, siège de l'AIEA, dans la soirée, a-t-il ajouté.
L'agence onusienne tentait d'accéder à ce site depuis 2011. La visite de l'usine fait partie d'un accord sur un "cadre de coopération" signé le 11 novembre, qui doit permettre à l'AIEA de s'assurer de la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire controversé de Téhéran.
L'Iran a trois mois pour appliquer cette "feuille de route" en six points, qui vise à "créer plus de confiance entre les deux parties".
L'OIEA avait indiqué samedi avoir fourni à l'AIEA "les renseignements requis sur les recherches en cours" pour sa nouvelle génération de centrifugeuses -- utilisées pour produire de l'uranium enrichi.
Si l'AIEA a déjà régulièrement inspecté le réacteur en construction d'Arak, elle n'a plus reçu de détails sur sa conception et son fonctionnement depuis 2006 et n'avait pas été autorisée à visiter le site de production d'eau lourde depuis août 2011.
Outre l'inspection de l'usine d'Arak et des mines d'uranium de Gachin (sud), l'accord avec l'AIEA prévoit que l'Iran fournisse des informations sur les futurs réacteurs de recherche, les emplacements des nouvelles centrales nucléaires civiles ou encore les futurs sites d'enrichissement d'uranium.
L'agence tente depuis deux ans d'éclaircir certains éléments indiquant que l'Iran a cherché à développer l'arme atomique, principalement avant 2003, sous couvert de nucléaire civil.