Israël" est persuadé que les succès de l’Iran ont poussé l’Egypte, la Turquie et l’Arabie saoudite à redoubler d’efforts dans le développement du secteur nucléaire.
Washington est convaincu qu’un accord de grande échelle avec l'Iran serait le meilleur moyen d'empêcher Téhéran de fabriquer la bombe nucléaire et permettrait de protéger les alliés régionaux des Etats-Unis, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Au contraire "Israël" est persuadé que les succès de l'Iran ont poussé l'Egypte, la Turquie et l'Arabie saoudite à redoubler d'efforts dans le développement du secteur nucléaire. Enfin Riyad redoute le retour d'un grand concurrent sur le marché pétrolier.
Le président américain Barack Obama estime à 50% la probabilité d'une entente globale sur le programme nucléaire iranien, mais la diplomatie "reste la meilleure solution au problème", a-t-il annoncé à la Brookings Institution devant une audience pro-israélienne.
Le public était pourtant loin d’afficher son soutien au président américain, critiquant l'administration Obama pour les concessions disproportionnellement importantes de la communauté internationale au profit de l'Iran par rapport aux mesures prises par Téhéran selon les exigences des six négociateurs internationaux sur ce dossier.
Cette rencontre était organisée par Haim Saban, représentant influent de la diaspora juive aux USA, et diffusée en direct à la télévision israélienne. Le président américain y a qualifié le premier ministre Benjamin Netanyahou de "mon ami Bibi", rapporte Reuters. "Nous devons vérifier s'il est possible de régler le problème par la voie diplomatique, a-t-il déclaré. Nous n'assouplissons pas aujourd’hui le régime de sanctions en soi, nous présentons seulement une opportunité à Téhéran. Si dans les six mois à venir l'Iran se montrait réticent à respecter l'entente passée avec les Six, nous reviendrions à la politique de sanctions."
Téhéran a terminé à Natanz les essais préliminaires de ses centrifugeuses de nouvelle génération, destinées à produire du combustible pour les centrales nucléaires iraniennes, a annoncé Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique. Il a indiqué que ce n'était pas contraire à l'accord de Genève et que l'AIEA en était informée.
Selon le Guardian en effet, le texte de l’accord ne prévoit aucune restriction pour les recherches dans le secteur nucléaire mais l'Iran s'était engagé à ne pas installer de centrifugeuses de nouvelle génération dans les six prochains mois. Ces nouvelles préoccupent forcément l'Occident et les voisins orientaux de la République islamique : ces centrifugeuses permettront de multiplier par 2-3 la vitesse d'obtention de l'uranium enrichi.
Wendy Sherman, sous-secrétaire d'Etat américain, a souligné que l'accord en préparation pourrait prévoir la poursuite en Iran d'un "programme restreint" de production d'uranium faiblement enrichi si c'était nécessaire pour le secteur énergétique - mais sous le contrôle de l'AIEA. Les inspecteurs de l'agence sont arrivés samedi à Téhéran pour visiter l'usine d'Arak, dont l'accès leur était refusé depuis deux ans.
Israël aborde désormais le sujet de l'arme nucléaire sous un nouvel angle. Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires étrangères aujourd'hui à Moscou, a déclaré que l'accord avec l'Iran avait déjà donné une nouvelle impulsion à la course aux armements nucléaires dans la région. "Il ne fait aucun doute que l'Egypte, la Turquie et l'Arabie saoudite participent déjà à cette course nucléaire car si l'Iran enrichissait de l'uranium, ils seraient eux aussi autorisés à le faire", a-t-il déclaré à RIA Novosti.
Les dirigeants saoudiens ont effectivement partagé leurs ambitions nucléaires, confirme Foxnews. De plus, ils sont préoccupés de voir que l'accord de Genève renverse l'équilibre des forces au profit des chiites dans la région. Le chef du Pentagone Chuck Hagel s'est rendu au Bahreïn pour rassurer ses alliés : les USA sont prêts à leur fournir des technologies de défense antimissile et d'autres armements. Reuters souligne que depuis 2007 les Etats-Unis ont vendu aux pays du Golfe plus de 81 milliards de dollars d’armes. Le secrétaire à la Défense américain a affirmé que l'entente avec l'Iran renforcerait la sécurité de la région. "Notre sécurité dépendra de la puissance militaire américaine et de la confiance de nos alliés et partenaires au Moyen-Orient", a déclaré Hagel.