25-11-2024 06:41 PM Jerusalem Timing

Le cheikh des deux kamikazes de l’ambassade d’Iran se trouverait à Aïn el-Héloué.

Le cheikh des deux kamikazes de l’ambassade d’Iran se trouverait à Aïn el-Héloué.

Il a étudié pendant trois années la charia en Arabie Saoudite

Des sources de sécurité ont révélé que le cheikh Bahaeddine H. (24 ans) est suspecté d’être impliqué dans le double attentat suicide contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth et aurait peut-être servi d'intermédiaire entre les kamikazes et les planificateurs.

Le jeune homme s’est soudainement absenté de l’école où il enseigne et de la mosquée dont il est l’imam, juste après le double attentat. Les enquêteurs suspectent une relation entre Bahaeddine et le cheikh Sirajeddine Zouraikat, qui a revendiqué via Twitter, au nom des brigades Abdallah Azzam, sa responsabilité dans l’attaque contre l’ambassade. Bahaeddine serait proche de l’un des kamikazes, Mouïn Abou Dahr, et connait la fiancée de ce dernier, une jeune femme originaire de Saïda R.K., arrêtée au ministère de la Défense pour interrogatoire.

Le compte facebook de ch. Sirajeddine Le chef de la Sécurité nationale palestinienne, le général Sobhi Abou Arab, s’est dit surpris des soupçons qui pèsent sur Bahaeddine, soulignant que son père est un haut responsable du Front de libération de la Palestine à Aïn el-Héloué et l’un des dirigeants des comités populaires du camp, et que l’un de ses cousins maternels, membre du Fatah, a été assassiné il y a quelques semaines par des membres présumés du groupe islamiste Jund al-Cham.

Le général Abou Arab a révélé avoir été contacté par des services de sécurité libanais lui demandant de coopérer pour leur livrer Bahaeddine, précisant que les représentants des organisations palestiniennes sont entrées en contact avec le père du suspect qui a clamé l’innocence de son fils. Mais il a ajouté qu’il lui parlerait pour le convaincre de se rendre.

Des sources bien informées dans le camp assurent que Bahaeddine se trouve toujours à Aïn el-Héloué, sans doute dans le quartier de Tayri, où se situe le siège du groupe islamiste de Bilal Badr, ou alors il s’est réfugié dans le quartier de Tawarek.

En soirée, des responsables islamistes du camp sont entrés en contact avec des officiers de l’Armée libanaise à qui ils ont promis que les démarches en cours pourraient aboutir à la remise de cheikh Bahaeddine. Al Akhbar a cependant appris que le père du suspect a pu lui parler mais qu’il a refusé de se rendre.

Bahaeddine vient d’une famille dont la plupart des membres ont milité dans des organisations palestiniennes non islamistes, mais lui a choisi les milieux islamistes et a passé trois années en Arabie saoudite, où il a étudié la charia. Il est revenu avec le titre de cheikh pour diriger la prière dans une mosquée de Jadra, dans l’Iqlim el-Kharroub. Il enseigne aussi la charia salafiste dans une association indépendante à Saïda.

Al Akhbar-Médiarama