"Au sujet de la présidentielle, notre position est la suivante: pas de prorogation, pas de réélection et pas de vide»
Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le général Michel Aoun, s’est déclaré «étonné»des accusations lancées contre lui par l’Armée syrienne libre (ASL) selon lesquelles ilenverrait des combattants du CPL en Syrie pour défendre les localités chrétiennes.
«Si j’avais voulu le faire, le l’aurai fait ouvertement, a-t-il déclaré. Je ne possède pas de milice et je n’ai pas l’intention d’en avoir». Le général Aoun s’est demandé si ces accusations ne montrent pas que l’ASL prépare quelque chose contre lui, indiquant qu’il avait réagi avec prudence aux propos des rebelles syriens.
Lors d'un entretien accordé à la MTV, le général Aoun a déclaré: «Je ne suis pas candidat à la présidence de la République, sauf si les députés et les chefs de file me demandent de me présenter. Je n'accepterais en aucun cas de devenir un président pour gérer la crise en cours».
«Au sujet de la présidentielle, notre position est la suivante: pas de prorogation, pas de réélection et pas de vide», a-t-il ajouté avant de poursuivre: «Toutes les parties ont intérêt à ce que l'élection présidentielle ait lieu à temps.»
Au sujet du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwaji, il a dit: «Il ne faut pas l'affaiblir, encore moins affaiblir l'institution. Je l'ai critiqué dans le passé, au moment où il le fallait. Je ne vais pas me répéter».
À la question de savoir si l'élection présidentielle était liée d'une manière ou d'une autre aux développements en Syrie, il a répondu: «Le régime syrien a sauvé sa peau. Maintenant, il nous est demandé de sauver la nôtre.»
Le général Aoun a accusé, sans le nommer, le Courant du futur d'être derrière le trafic d'armes et de combattants via Tripoli et Ersal vers la Syrie, accusant ouvertement l'ancien directeur des FSI, le général Achraf Rifi, d'avoir été à l'origine de l'acheminement du bateau transportant des armes via le port de Tripoli. Ce sont, d'après lui, «autant de raisons qui ont obligé le Hezbollah à s'ingérer en Syrie».