27-11-2024 01:25 AM Jerusalem Timing

Damas fustige les ingérences des pays du Golfe dans le conflit

Damas fustige les ingérences des pays du Golfe dans le conflit

Et les monarchies du Golfe disent soutenir Genève-2

Damas fustige les ingérences des pays du Golfe dans le conflitLa Syrie a fustigé mercredi les ingérences des pays du Golfe qui ont appuyé lors de leur sommet à Koweït la rébellion contre le régime, les accusant de soutenir un "terrorisme organisé".

"Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) soutiennent et pratiquent le terrorisme (...) en finançant (les rebelles) et en (leur) fournissant des armes (...), prouvant l'implication de certains gouvernements dans le terrorisme international organisé", a indiqué le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé par la télévision d'Etat.

S'en prenant violemment notamment à Ryad, le ministère syrien a affirmé que "ceux qui ont participé aujourd'hui au sommet au Koweït, et à leur tête le régime saoudien, contribuent en grande partie au meurtre des Syriens, à la destruction de l'Etat. Leur tristesse à l'égard de la souffrance du peuple syrien n'est que larmes de crocodile".

Les monarchies arabes du Golfe ont affiché mercredi, à la fin de leur sommet annuel à Koweït, une ligne dure sur la Syrie.

Dans leur communiqué final, elles ont affirmé, avec force, que "les piliers du régime qui ont le sang du peuple syrien sur la main ne doivent avoir aucun rôle dans le gouvernement de transition et l'avenir politique de la Syrie".

Ces pays ont dénoncé "un génocide du peuple syrien perpétré par le régime à l'aide d'armes chimiques et d'armes lourdes".

Oui golfique pour Genève-2

Ces monarchies ont toutefois soutenu la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève-2, appelant les parties concernées à y prendre une part active. 

"La participation à la conférence est indispensable à la formation d'un gouvernement de transition en Syrie", lit-on dans le document adopté à l'issue du sommet du CCG tenu au Koweït.   

Les dirigeants du Golfe ont toutefois exclu que le président syrien Bachar el-Assad ou toute personne de son entourage puisse jouer un quelconque rôle dans le processus de transition ou dans l'avenir du pays. 

Les leaders ont en outre appelé au retrait de Syrie de toutes les "forces étrangères", sous-entendant les troupes du Hezbollah, qui combat aux côtés de l'armée syrienne contre les groupes takfiristes soutenus par l’Arabie.  

Depuis le commencement du conflit syrien au printemps 2011, les monarchies du Golfe soutiennent sans équivoque l'opposition syrienne, y compris les bandes terroristes qui tiennent la tête au pouvoir syrien.

Rappelons que la Coalition de l'opposition syrienne s’est dite prête à négocier avec les autorités iraniennes avant la conférence dite Genève-2. Elle a réclamé que la République islamique retire son appui pour le président syrien Bachar el-Assad".

 Par ailleurs, les pays du CCG ont salué "la nouvelle orientation" de l'Iran
à leur égard mais lui ont demandé de la concrétiser par des mesures effectives.

Ils ont dit espérer que cette orientation serait "suivie par des mesures
concrètes ayant un impact positif" sur la région.

Dans ce contexte, le sommet du CCG a salué l'accord sur le nucléaire
iranien conclu en novembre à Genève entre les grandes puissances et l'Iran.

Il a estimé qu'il constituait "un premier pas vers un accord global et
permanent sur le programme nucléaire de l'Iran qui suscite, selon eux, les craintes au niveau international et régional".