Au total, le déficit devrait continuer sa trajectoire à la baisse sur les dix prochaines années.
La Chambre des représentants américaine
devait adopter jeudi un budget pour 2014 et 2015, première étape avant un vote
similaire au Sénat, repoussant ainsi le spectre des crises à répétition qui ont
marqué les trois dernières années aux Etats-Unis.
La Chambre, dominée par les républicains, devait voter jeudi après-midi sur
le budget négocié pendant plusieurs semaines à huis clos après le psychodrame
de la paralysie des administrations fédérales en octobre.
Le Congrès s'était
alors fixé comme date butoir cette semaine pour s'accorder sur un budget, et
jusqu'au 15 janvier pour adopter les lois de finances définitives, un
calendrier en passe d'être respecté.
Le président Barack Obama soutient le compromis, élaboré par la sénatrice
démocrate Patty Murray et le représentant républicain Paul Ryan.
Le budget augmenterait en 2014 et 2015, après une baisse en valeur des
dépenses de l'Etat fédéral cette année par rapport à 2012, grâce à l'annulation
de 30% des coupes automatiques qui devaient initialement raboter le budget dans
les deux prochaines années, notamment au Pentagone.
L'annulation partielle de cette austérité a provoqué la colère de certains
élus conservateurs, mais les dirigeants républicains semblaient confiants sur
l'issue du vote.
Les républicains ont concédé une hausse de plusieurs taxes et redevances,
notamment sur les passagers aériens, mais les impôts n'ont pas été augmentés,
conformément à leur promesse.
Côté dépenses, les élus se sont mis d'accord pour ajuster modestement les
systèmes publics de retraite: les pensions des récents retraités militaires
progresseront moins rapidement qu'actuellement, et les fonctionnaires fédéraux
embauchés à partir de 2014 cotiseront légèrement plus.
Au total, le déficit devrait continuer sa trajectoire à la baisse sur les
dix prochaines années.
Mais l'accord reste, de l'aveu des deux camps, un compromis qui évite
soigneusement de toucher à l'Etat-providence (programmes de retraite, santé,
aides sociales) ou de réformer le code fiscal.