Au lieu de craindre l’Iran, cherchez l’union et des programmes stratégiques pour vous, a préconisé un chroniqueur du quotidien Al-Qabas.
Au lieu de craindre l'Iran et prendre des positions négatives envers son programme nucléaire cherchez l'union et des programmes stratégiques pour vous, a préconisé un chroniqueur du quotidien Al-Qabas.
Les négociations entre l'Iran et les Etats-Unis qui ont abouti à un accord provisoire de 6 mois se sont vues confrontées à des prises de position de certains pays arabes riverains du Golfe persique, a écrit Mohamed al-Hadjari, dans un article intitulé « l'Iran et notre égarement ».
De telles prises de position, proviennent d'une approche qui régit les points de vue diplomatiques de la plupart des pays arabes du Golfe persique envers l'Iran qui considèrent ce pays comme une menace contre leur sécurité.
Tout comme de nombreux pays, l'Iran a projeté un plan de long terme consistant à mettre à profit l'énergie nucléaire et ce pour élargir son influence régionale. Il est d'avis que ses intérêts seront assurés avec la réalisation de cet objectif. Qu'en est-il des arabes du golfe (Persique) ?
Mais depuis les années 80 les pays arabes de la région n'ont aucun plan stratégique tandis qu'ils poursuivent une politique plutôt "réactive" et il est évident qu'une telle passivité n'est capable d’édifier ni le présent ni l'avenir.
Qu'on le veuille ou non, durant ces 30 dernières années qui se sont écoulées après la victoire de la révolution islamique, l'Iran a réussi à devenir un acteur régional voire international, mais les pays arabes riverains du Golfe (persique) se sont avérés incapable de penser leur avenir, leur place dans le monde.
Le Conseil de Coopération du Golfe persique s'était fixé pourtant comme objectif de parvenir à l'unité via la coordination, l'intégrité et l'attachement mutuel entre les pays membres. Or la réalité est tout à fait différente car aucune monnaie unique n'a été établie, aucun marché économique commun n'a pris forme, pas même un réseau de communication téléphonique avec un tarif unique. Tout cela signifie que le CCG est un organe stérile, inutile, décoratif.
Est-ce la faute à l'Iran si les monarchies arabes sont incapables d'avoir un projet de l'avenir? Est-ce la faute à l'Iran si notre présent est aliéné par des décennies d'apathie ? C'est l'absence de projet et d'objectifs stratégiques qui est à l'origine de notre crise, pas l'Iran, ni les Etats Unis.
Article du quotidien koweitien al-Qabas, traduit par Irib.
Article du quotidien koweitien al-Qabas, traduit par Irib.