Le régime bahreïni, adoptant une politique discriminatoire, émet des sentences injustes à l’encontre des protestataires chiites interpelés.
Un tribunal du régime de Bahreïn a condamné mercredi 12 citoyens chiites à 15 ans de prison à la base d’accusations fallacieuses.
Le tribunal de Manama a également condamné ces personnes à une amande de plus d’un million de dollars, a-t-on appris de l’AFP depuis Manama.
Les avocats ont réfuté les accusations portées à l’encontre de leurs clients. Ces aveux ont été obtenus sous la contrainte et la torture, ont annoncé les avocats.
Le tribunal inféodé au régime de Bahreïn condamne les protestataires bahreïnis et activistes politiques de ce pays à des peines de prison prolongées, procédure qui a suscité la vive critique des instances des droits de l’homme.
Un observateur d’Amnesty international critiquant le régime de Manama a qualifié ces sentences de terribles et a appelé à une enquête sur la torture contre les activistes emprisonnés.
Philippe Rotter, directeur d’Amnesty pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient a affirmé qu’en accusant ces personnes de terrorisme, le gouvernement bahreïni cherchait à tromper l’opinion publique.
Navi Pillay, commissaire onusienne aux droits de l’Homme a appelé pour sa part le gouvernement de Manama à respecter ses engagements dont le respect de la liberté d’expression, le droit de rassemblement et de la fondation des associations pacifiques.
Par ailleurs, les opposants basés à l’étranger ont demandé aux révolutionnaires de participer à la campagne appelée «Tamarrod »(Désobéissance).
Dans un communiqué publié mardi, ces opposants ont insisté sur la nécessité de la résistance nationale à l’oppression et à la dictature du régime en place.
Le mouvement Tamarrod de Bahreïn avait baptisé le 17 décembre le jour de la désobéissance civile, ajoutant que la dictature ne prendrait fin que si les soutiens politique, militaire et sécuritaire des autres pays au régime prenaient fin aussi.
Le parti Wefaq de Bahreïn en publiant de son côté un rapport sur les crimes et la répression du régime des Al-Khalifa a annoncé que 83 personnes dont 2 enfants avaient été arrêtés au mois dernier.
source: irib.ir