23-11-2024 02:47 AM Jerusalem Timing

Interprète imposteur près d’Obama: responsabilité des Sud-Africains (police)

Interprète imposteur près d’Obama: responsabilité des
Sud-Africains (police)

Le gouvernement aurait été "floué" par l’entreprise de l’interprète.

La police protégeant le président américain Barack Obama
a souligné jeudi que les autorités sud-africaines étaient chargées de la
vérification des antécédents des participants à l'hommage à Nelson Mandela
mardi, après la révélation de l'imposture d'un soi-disant interprète en langue
des signes.

   "Les
éléments du programme, comme les personnes présentes sur la scène ou les
interprètes en langue des signes, étaient de la responsabilité des organisateurs",
en l'occurrence le gouvernement sud-africain, a expliqué à l'AFP Brian Leary,
porte-parole du Secret Service.

Leary a ajouté que "dans le cas de cet hommage (à
Mandela), cela inclut le passage en revue des antécédents criminels ou d'autres
vérifications pertinentes" de ces participants.

   Aux Etats-Unis,
toutes les personnes censées approcher le président voient leurs antécédents
examinés à l'avance par le Secret Service. Elles passent aussi par un détecteur
de métaux.

 Leary n'a pas
souhaité faire de commentaires sur les procédures auxquelles la police
sud-africaine avait pu soumettre l'interprète, dénoncé comme un imposteur au
lendemain d'une cérémonie lors de laquelle il a approché de nombreux
dirigeants, dont Obama.

   Le porte-parole
n'a pas non plus souhaité s'exprimer sur la question de savoir si la sécurité d’Obama
avait été menacée, se bornant à dire que "des agents du Secret Service
sont toujours à proximité immédiate du président, qu'il soit à l'étranger ou à
la Maison Blanche".

   La vice-ministre
sud-africaine aux Personnes handicapées Hendrietta Bogopane-Zulu a reconnu
jeudi que l'homme en question "n'est pas un interprète professionnel".

   "Mais on ne
l'a pas ramassé dans la rue", s'est-elle défendue, affirmant que le
gouvernement aurait été "floué" par l'entreprise de l'interprète. Ce
dernier, Thamsanqa Jantjie, a tenté de se défendre jeudi.

   "Si je ne
fais pas du bon travail, où était celui censé le faire et pourquoi ne l'a-t-on pas
envoyé ?!", s'est-il demandé sur une radio, plaidant dans une autre
interview avoir eu une subite attaque de schizophrénie, être sous traitement,
avoir entendu des voix et perdu tous ses moyens.

   Mercredi, le
porte-parole adjoint de la Maison Blanche, Josh Earnest, avait trouvé
"dommage qu'une cérémonie consacrée à rendre hommage à la vie et à célébrer
l'héritage de l'un des grands dirigeants du XXe siècle ait été parasitée par
cela et d'autres questions qui sont bien moins importantes que l'héritage de
Mandela".