"Fournir des matériels et des services de défense au Conseil de coopération du Golfe améliorera la sécurité des Etats-Unis et fera progresser la paix dans le monde", selon Obama.
Barack Obama a donné son feu vert au principe d'un accroissement des livraisons d'armes au Conseil de coopération du Golfe (CCG), monarchies de la péninsule Arabique, a annoncé lundi la Maison Blanche.
Le président américain, dans un mémorandum transmis à son secrétaire d'Etat John Kerry, a indiqué que "fournir des matériels et des services de défense au Conseil de coopération du Golfe améliorera la sécurité des Etats-Unis et fera progresser la paix dans le monde".
Cela permettra au CCG --qui regroupe Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman et Koweït-- d'acquérir des matériels militaires américains, dont certains "pour la défense anti-missile, la sécurité maritime et la lutte contre le terrorisme", a expliqué Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), le cabinet de politique étrangère de M. Obama.
Le CCG se retrouve ainsi à égalité de traitement, dans la fourniture d'armes américaines, avec des organisations comme l'OTAN, l'ONU ou l'Union africaine, a-t-elle précisé.
La mesure annoncée par la Maison Blanche "reflète notre engagement solide auprès du CCG et notre volonté de travailler avec nos partenaires du Golfe à promouvoir la stabilité et la sécurité de la région à long terme", a-t-elle ajouté.
Cette annonce intervient moins d'une semaine après le sommet du CCG à Koweït.
L'organisation, dont les membres contrôlent 40% des réserves mondiales de pétrole, avait dit de longue date son inquiétude quant au programme nucléaire de l'Iran, et a salué avec réserves l'accord intérimaire conclu entre les grandes puissances et la république islamique en novembre à Genève.
Le CCG dispose d'une force militaire commune, le "Bouclier de la péninsule". Après la libération du Koweït en 1991 par une coalition conduite par Washington, les Etats du CCG ont signé individuellement des accords de défense notamment avec les Etats-Unis qui, selon le Pentagone, comptent actuellement une présence militaire forte 35.000 militaires dans la région du Golfe.