"Le Front islamique" est une alliance de soi-disant groupes islamistes soutenu par l’Arabie saoudite.
Les Etats-Unis ont dit lundi ne pas être opposés à des discussions avec des rebelles "islamistes" en Syrie, lesquels ont fusionné fin novembre en une puissante force, le Front islamique, soutenu par l’Arabie saoudite.
La porte-parole adjointe du département d'Etat Marie Harf a reconnu qu'il existait des "rumeurs" à propos d'une éventuelle rencontre en Turquie entre des diplomates américains et des représentants du Front islamique.
Sans vouloir confirmer quoi que ce soit, Mme Harf a admis que son gouvernement "n'exclur(ait) pas la possibilité d'une rencontre avec le Front islamique".
"Au cas où nous aurions des annonces à faire, je serais heureuse de les faire", a-t-elle botté en touche, après des indiscrétions dans la presse sur une possible entrevue entre le Front islamique et l'ambassadeur américain pour la Syrie, Robert Ford, chargé depuis deux ans de coaliser la myriade de forces de l'opposition et de la rébellion.
Le Front islamique est "une alliance de groupes islamistes connus au sein de l'opposition syrienne" et "nous pouvons engager (le dialogue) avec le Front islamique parce qu'ils ne sont pas, bien sûr, considérés comme des terroristes", a dit Mme Harf, en allusion à la liste noire d''organisations terroristes étrangères" dressée par Washington.
Mais la semaine dernière, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont suspendu leur aide militaire non létale (équipements de communication, véhicules...) à l'Armée syrienne libre (ASL) dans le nord de la Syrie après que le Front islamique se fut emparé de dépôts d'armes et matériels à la frontière turco-syrienne.