27-11-2024 01:36 AM Jerusalem Timing

L’OIAC se réunit sur la Syrie alors que des retards sont probables

L’OIAC se réunit sur la Syrie alors que des retards sont probables

Les agents chimiques les plus dangereux devraient avoir quitté le territoire syrien le 31 décembre.

L'Organisation chargée de superviser la destruction de l'arsenal syrien se réunissait mardi afin de valider les derniers détails de ce plan de destruction malgré des retards de plus en plus probables.

Selon la feuille de route de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), l'arsenal syrien doit être détruit pour le 30 juin mais son avancement a déjà été ralenti, notamment par les problèmes de sécurité rencontrés en Syrie, ravagée par une guerre sanglante.

Le directeur de l'OIAC avait admis la semaine dernière qu'il pourrait avoir de "légers retards" dans la mise en place du plan de destruction.

 La réunion de mardi doit permettre au conseil exécutif de l'OIAC de valider les derniers détails de ce plan, déjà connu dans les grandes lignes car plusieurs pays ont rendu publiques leurs propositions d'aide.

   Les Etats-Unis ont ainsi accepté de se charger d'une partie de la destruction, qui sera menée dans les eaux internationales sur un navire de la marine américaine, le MV Cape Ray.

   Des navires danois et norvégien escorteront deux cargos, chargés des conteneurs d'agents chimiques, depuis le port de Lattaquié, vers un autre port d'où ils seront amenés vers le Cape Ray.

   Damas a déclaré un total de 1.290 tonnes d'armes chimiques, de précurseurs ou d'ingrédients.

   Le directeur de l'OIAC, Ahmet Uzumcu, a assuré lors d'une réunion le mois dernier que la route entre Homs et Damas était fermée, ce qui pose problème pour acheminement des agents chimiques à Lattaquié ainsi que pour "les futures activités de vérification".

   Les agents chimiques les plus dangereux devraient avoir quitté le territoire syrien le 31 décembre, selon la date butoir, désormais rebaptisée "date cible", établie par l'organisation.

   Des sources proches du dossier ont assuré à l'AFP que ces objectifs ne seraient probablement pas respectés.
   L'Italie "a offert l'usage d'un port pour le transfert", mais les armes chimiques "ne toucheront pas le territoire italien", selon la ministre italienne des Affaires étrangères, Emma Bonino.

   L'OIAC a reçu des expressions d'intérêt de la part de 42 compagnies pour détruire les agents chimiques moins dangereux, dont six sociétés en France.
   La résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations unies, selon laquelle la Syrie doit détruire son arsenal chimique, avait été adoptée en septembre dernier.