24-11-2024 05:21 PM Jerusalem Timing

Egypte: l’armée tue un extrémiste responsable de la mort de 16 soldats en 2012

Egypte: l’armée tue un extrémiste responsable de la mort de 16 soldats en 2012

Vingt autres personnes, également présentées comme des extrémistes, ont été arrêtées.

  
L'armée égyptienne a annoncé mardi avoir tué un extrémiste, membre d'un mouvement lié à Al-Qaïda et implanté dans le Sinaï, pour une attaque qui avait coûté la vie à 16 gardes-frontières en août 2012.

   Cette péninsule désertique est de longue date instable mais les violences contre les forces de sécurité s'y sont intensifiées après la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi en juillet. Les autorités y ont lancé une vaste offensive, affirmant régulièrement avoir arrêté des terroristes.

   "L'armée a éliminé lundi Silmy Mohammed Masbah connu sous le nom d'Abou Khaled, membre du mouvement islamiste radical Ansar Beit el-Maqdess (...) recherché pour son implication dans l'organisation et pour sa participation à l'attaque qui a tué 16 gardes-frontières à Rafah le 5 août 2012", a indiqué le colonel Ahmed Aly, porte-parole de l'armée sur sa page Facebook officielle.

 Vingt autres personnes, également présentées comme des extrémistes, ont été arrêtées, a précisé le colonel Aly, et plusieurs d'entre elles ont été impliquées dans d'autres attaques contre les forces de l'ordre.

   Ansar Beit el-Maqdess, qui dit s'inspirer d'Al-Qaïda, a revendiqué plusieurs attaques dans le Sinaï et ailleurs, notamment un attentat à la voiture piégée le 5 septembre contre le ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim au Caire. Il a aussi revendiqué l'assassinat le mois dernier au Caire du lieutenant-colonel de police Mohamed Mabrouk, qui était impliqué dans la répression en cours en Egypte contre les islamistes.

 Une attaque menée le 5 août 2012 à proximité de la frontière avec la Palestine occupée par Israël et la bande de Gaza avait fait 16 morts dans les rangs des gardes-frontière égyptiens. Après cette attaque, l'armée s'était déployée dans la péninsule désertique en "coordination" avec l’entité sioniste.

23 islamistes jugés pour avoir "manifesté sans autorisation"
  
Vingt-trois islamistes seront jugés le 21 décembre en Egypte en vertu d'une loi récente interdisant les manifestations n'ayant pas obtenu l'autorisation du ministère de l'Intérieur, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

 Les accusés, présentés par la source judiciaire comme des membres des Frères musulmans, la confrérie de  Morsi, ont été entendus pendant plus de 10 heures puis placés en détention dans l'attente de leur procès pour avoir "manifesté sans autorisation", "interruption de la circulation" et "trouble à l'ordre public", de même source.

Trois figures de la révolte de 2011, qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir, sont actuellement jugées en vertu de cette loi sur les manifestations promulguée fin novembre par le président par intérim Adly Mansour.

Un quatrième militant laïque devrait également comparaître prochainement pour les mêmes accusations.
 La loi, qui oblige les organisateurs à prévenir les autorités trois jours avant la tenue de leur manifestation et autorise le ministère de l'Intérieur à l'interdire en amont, a été jugée liberticide par les organisations de défense des droits de l'Homme et a suscité des réserves de la part de Washington.