Réponse : les ministres du 8-Mars ne comptent pas remettre leurs ministères.

Un dîner a été organisé au domicile de l’homme d’affaires Hassan Khalil, auquel étaient invités les ministres Gebran Bassil, Nicolas Sehnaoui, Sélim Jreissati et Fadi Abboud, ainsi que le député Hagop Pakradounian, l’ancien vice-président de la Chambre Elie Ferzli, l’ancien ministre Youssef Saadé, l’ancien directeur général de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, et le journaliste Jean Aziz.

La discussion a porté sur la situation actuelle et les convives ont estimé que le président Michel Sleiman ne lésine pas sur les moyens pour promouvoir la prorogation de son mandat, quitte à exercer un  chantage en menaçant de ne pas laisser le pays aux mains d’un gouvernement contrôlé par le 8-Mars.

Tout laisse à penser qu’il cherchera donc à former un gouvernement de fait accompli. Les présents ont estimé que contrairement à ce qu’il affirme, le chef de l’Etat n’est pas enthousiaste à l’idée d’un gouvernement selon la formule 9-9-6. Il mettra donc en place un cabinet prétendument neutre, mais il s’agira en réalité d’un gouvernement de confrontation, affilié au 14-Mars et bénéficiant d’un appui saoudien illimité.

Les invités ont catégoriquement rejeté la prorogation du mandat présidentiel, même si l’alternative est un vide politique à la présidence de la République. Au cas où le chef de l’Etat formait un gouvernement de fait accompli, le 8-Mars y verrait un gouvernement de défi et de discorde et refuserait de rendre les ministères qu’il détient à des ministres n’ayant pas la confiance du Parlement.

Al Akhbar-Médiarama