24-11-2024 06:23 AM Jerusalem Timing

Syrie, Iran: l’Arabie saoudite agira "avec ou sans l’Occident"

Syrie, Iran: l’Arabie saoudite agira

C’est ce que l’ambassadeur d’Arabie en Grande Bretagne a assuré dans un éditorial pour le New York Times

L'Arabie saoudite, farouche opposante au pouvoir syrien et à l'Iran , fera "cavalier seul" et continuera à prêter main forte financièrement et militairement aux rebelles en Syrie face à l'"inaction" de l'occident, écrit l'ambassadeur saoudien à Londres mardi.
  
Apostrophant ses "amis et partenaires occidentaux" dans cet éditorial pour le New York Times au langage très direct, Mohammed ben Nawaf ben Abdel Aziz al-Saoud estime que les relations du royaume avec ses partenaires "ont été mises à l'épreuve principalement en raison de différends sur l'Iran et la Syrie".
  
"Les choix de politique étrangère effectués dans certaines capitales occidentales hypothèquent la stabilité de la région et, potentiellement, la sécurité de tout le monde arabe", écrit-il.
  
L'Arabie saoudite en particulier et les monarchies arabes du Golfe en général se sont érigées en chefs de file de l'opposition au pouvoir syrien depuis le début du conflit en mars 2011, contribuant à la militarisation du mouvement de contestation qui exigeait des reformes.
  
Pour le diplomate saoudien, que ce soit avec l'Iran, avec lequel les grandes puissances ont signé un accord préliminaire sur le nucléaire en novembre, ou avec la Syrie de Bachar al-Assad, "l'occident autorise un régime à subsister et l'autre à continuer son programme d'enrichissement d'uranium, avec tous les dangers de militarisation (du programme) que cela comporte".
  
Revendiquant son statut de "cavalier seul", Ryad, explique l'ambassadeur, "n'a d'autre choix que d'agir avec davantage de détermination dans les affaires internationales".
  
Mettant en avant ses "responsabilités" en matière économique et politique, le royaume, écrit-il, "agira pour assumer ces responsabilités, avec ou sans le soutien de nos partenaires occidentaux".
  
Et aux voix inquiètes que des jihadistes liés à Al-Qaïda s'arrogent trop de place au sein de la rébellion en Syrie, Mohammed ben Nawaf ben Abdel Aziz al-Saoud répond qu'il est "trop facile pour certains d'utiliser la menace des actes terroristes d'Al-Qaïda comme excuse à l'hésitation et à l'inaction."
Sachant que ces « jhadistes » sont d’obedience wahhabite, la religion d’Etat en Arabie.
      "Le moyen de prévenir l'avènement de l'extrémisme en Syrie et autre part est de soutenir les hérauts de la modération: financièrement, matériellement et, oui, militairement si nécessaire", juge le diplomate qui a été précédé dans sa critique de l'Occident le week-end dernier par un autre responsable saoudien.
 

Le prince Turki al-Fayçal a estimé depuis Monaco en marge de la « World Policy Conference » que "les tueries vont continuer" en Syrie, faute de soutien occidental aux rebelles.

AFP+Divers