Kadhafi devrait réaliser rapidement et non plus tard qu’il n’y a pas d’avenir pour lui ou pour son régime.
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh
Rasmussen a estimé dimanche que "la partie est terminée" pour le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en dépit de l'enlisement du conflit entre ses forces et les insurgés soutenus par l'opération aérienne de l'Otan.
"La partie est terminée pour Kadhafi. Il devrait réaliser rapidement et non plus tard qu'il n'y a pas d'avenir pour lui ou pour son régime", a déclaré le responsable de l'Otan à la chaîne de télévision américaine CNN.
"Son temps est compté. Il est de plus en plus isolé", a-t-il dit. Mais Rasmussen a également déclaré que le conflit, qui dure depuis près de deux mois, devait être résolu par des moyens politiques, et non militaires.
"Il est difficile d'imaginer que les attaques, les attaques révoltantes et systématiques (des forces loyalistes) contre le peuple libyen cesseront tant que Kadhafi restera au pouvoir", a-t-il déclaré.
De son côté, le conseiller du président américain Barack Obama pour la sécurité nationale, Tom Donilon, a déclaré à la télévision ABC que Washington ne comptait pas accroître son engagement en Libye.
"L'Otan y conduit toujours cette opération, nous la soutenons", a-t-il dit. Il a souligné que les Etats-Unis n'avaient pas l'intention de reprendre le contrôle opérationnel de la campagne de bombardements de l'Otan.
Les Etats-Unis ont dirigé les frappes aériennes au cours de la première semaine, mais ont ensuite laissé le contrôle opérationnel des missions à l'Otan.
L'Otan mène depuis mars une campagne de bombardements aériens contre des “objectifs militaires libyens”, mais n'a pas réussi à empêcher la poursuite de l'offensive des forces gouvernementales contre les villes tenues par les insurgés, comme Misrata, où des centaines de personnes ont été tuées.
L'ancien vice-président Dick Cheney a critiqué, dans des déclarations à la chaîne Fox News, la politique de l'administration Obama en Libye, qu'il a jugée "confuse".
Il a notamment estimé que l'administration Obama aurait dû s'engager dans un effort militaire décisif pour débarrasser la Libye de Mouammar Kadhafi.