27-11-2024 02:46 AM Jerusalem Timing

Obama opposerait son veto à de nouvelles sanctions contre l’Iran

Obama opposerait son veto à de nouvelles sanctions contre l’Iran

Cette rare menace de l’exécutif américain est intervenue peu après l’introduction par 26 sénateurs d’une proposition de loi visant à punir encore davantage Téhéran.

Obama opposerait son veto à de nouvelles sanctions contre l'IranLa Maison Blanche a prévenu jeudi que Barack Obama mettrait son veto à de nouvelles sanctions contre l'Iran, exhortant le Congrès à ne pas compromettre l'accord intérimaire sur le nucléaire conclu en novembre avec la république islamique.

Cette rare menace de l'exécutif américain est intervenue peu après l'introduction par 26 sénateurs, démocrates et républicains, d'une proposition de loi visant à punir encore davantage Téhéran pour son programme nucléaire si les négociations actuelles échouaient.

"Les sanctions déjà en place ont fait venir l'Iran à la table des négociations, et une menace digne de foi de nouvelles sanctions forcera l'Iran à négocier et agir de bonne foi", a estimé l'un des auteurs du texte, le sénateur démocrate Robert Menendez, président de la puissante commission des Affaires étrangères.

Mais l'administration d’Obama a mis en garde contre les effets contre-productifs d'un tel vote.

"Nous ne pensons pas que ces mesures soient nécessaires. Nous ne pensons pas qu'elles seront adoptées", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. Mais "si elles étaient adoptées, le président y opposerait son veto", a-t-il prévenu.

Le 24 novembre à Genève, les grandes puissances (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) sont parvenues à un accord intérimaire avec l'Iran sur son programme nucléaire.

Cet accord, percée spectaculaire après des années de blocage, prévoit qu'il n'y aura pas de nouvelles sanctions contre l'Iran durant la période intérimaire de six mois pendant laquelle la république islamique a accepté de geler le développement de son programme nucléaire, le temps d'essayer de parvenir à un accord plus large.

"Nous pensons qu'il est important de permettre à cette ouverture diplomatique d'être explorée, et le risque avec l'adoption de nouvelles sanctions à l'heure actuelle serait de faire dérailler les négociations au moment même où la diplomatie permettait des progrès", a remarqué M. Carney.

Un tel vote "risquerait de diviser la communauté internationale" et prêterait le flanc à des accusations de "mauvaise foi des Etats-Unis dans ses négociations", a-t-il ajouté.

La Maison Blanche avait déjà manifesté son hostilité au vote de nouvelles sanctions. Mais c'est la première fois que l'exécutif américain a recours à la menace d'un veto dans ce dossier.