Washington a annoncé son intention d’installer un bouclier antimissile en Europe et de déployer ses éléments à proximité des frontières russes.
L'accord du 24 novembre dernier sur le dossier nucléaire iranien ne justifie pas l'abandon du projet visant à déployer un bouclier antimissile américain en Europe, a déclaré jeudi lors d'un point de presse le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney.
"Un accord provisoire, ce n'est pas encore le règlement du dossier nucléaire iranien. Evidemment, notre position sur la défense antimissile en Europe reste inchangée", a indiqué le diplomate américain.
Cette déclaration intervient suite aux propos du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui a récemment estimé que le succès de la réalisation des accords conclus par Téhéran et les Six médiateurs internationaux sur son dossier nucléaire devait encourager Washington à réviser le déploiement du bouclier antimissile.
Alléguant le besoin de contrer une éventuelle attaque de missiles iraniens, Washington a annoncé son intention d'installer un bouclier antimissile en Europe et de déployer ses éléments à proximité des frontières russes. Moscou estime que ces projets visent la Russie et que le bouclier européen est susceptible de modifier l'équilibre de forces stratégiques de dissuasion nucléaire entre la Russie et les Etats-Unis.
Téhéran et les chefs de diplomatie des Six (Russie, Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) ont conclu le 24 novembre à Genève un accord selon lequel l'Iran réduirait ses travaux dans le cadre du programme nucléaire et se soumettrait à des inspections internationales plus poussées en échange d'un allègement des sanctions économiques.