L’ASL est en perte de vitesse face aux takfiristes.
Le chef de la soi-disant Armée syrienne libre, ex-principal groupe rebelle en Syrie, a affirmé vendredi qu'il tentait d'unifier les rangs des insurgés, au moment où l'ASL est en perte de vitesse face aux takfiristes.
"L'état-major (de l'ASL) assure à tout le monde qu'il oeuvre (...) en vue d'empêcher les dissensions (au sein de la rébellion), de resserrer les rangs et d'assimiler l'ensemble des combattants sur le terrain qui croient en la révolution du peuple syrien", a déclaré le général Sélim Idriss dans une vidéo diffusée vendredi.
"Nous considérons tous ceux qui luttent contre le régime criminel de Bachar (le président syrien) comme nos frères et nous demandons à l'ensemble des leaders révolutionnaires de s'unir face à l'oppression", selon ses propres termes.
Ces déclarations interviennent près de deux semaines après que des combattants du Front islamique, nouvellement formé, ont mis la main le 7 décembre sur d'importants dépôts d'armes et des bâtiments clé appartenant à l'ASL à la frontière turque.
La création le 22 novembre du Front islamique, soutenu par l’Arabie, a été un coup dur pour l'ASL, qui était depuis le début de la guerre en 2011 la principale coalition rebelle chapeautée par l'opposition appuyée par l'Occident.
L'Armée syrienne libre a ainsi été privée de ses deux principaux groupes, Liwa al-Tawid, et Jaich al-Islam, qui ont rejoint le Front islamique.
La capture des sièges de l'ASL à la frontière turque a eu pour conséquence la suspension par Washington et Londres de leur aide non létale à cette rébellion.