Le Yediot Aharonot avait qualifié de pure invention « les allégations du Liban sur le vol par Israël des parties des champs de gaz libanais dans la Méditerranée».
Les autorités sionistes ont dévoilé leur volonté d’imposer unilatéralement la délimitation des frontières maritimes avec le Liban, compte tenu de l’échec des efforts consensuels déployés par l’administration américaine et les Nations Unies.
Cette nouvelle orientation israélienne a été mise au grand jour par le quotidien Yediot Aharonot dans son numéro de vendredi. En effet, « le ministère de la justice a annoncé un nouveau projet de loi sur la délimitation de la zone économique pure, un projet qui pourra imposer ces frontières d’une façon unilatérale, faute d’accord avec le Liban ». Selon le journal, « l’absence de consensus sur les frontières maritimes provoquerait une escalade (sécuritaire) dans la Méditerranée ».
Comme il semble, cette procédure israélienne vise à faire pression sur le côté libanais, pour le pousser à répondre aux efforts de règlement déployés par les États-Unis, selon les formules qui satisferont Tel Aviv. Le Liban a rejeté plus d'une formule de compromis qui lui a été proposée, ce qui a laissé Israël dans l’hésitation sur les moyens de régler ce différend qui affecte négativement le secteur de l'exploration pétrolière au large de la Méditerranée, et plus tard sur son extraction et sa commercialisation.
Régler le « différend » est un objectif israélien depuis le déclenchement de « la confrontation maritime » suite aux allégations israéliennes sur son droit sur une zone maritime appartenant au Liban, dont la superficie dépasse les 800 km², à l’ouest du village de Naqoura.
Le conflit dans cette région dépasse une simple dispute sur un espace maritime, surtout après des études et des enquêtes publiées en Israël, qui confirment que cette zone maritime contient de grandes quantités de pétrole et de gaz, menant à un puits souterrain situé à l'ouest de la côte de la Palestine occupée.
Ceci a poussé Tel Aviv à relier le différend sur cette zone avec le Liban, et à travailler plus tard vers un règlement qui divise la majeure partie d’elle, pour éloigner ensuite les frontières libanaises au Nord de tout partage des puits s'étendant vers le sud, où Israël a l'intention de commencer le forage prochainement.
Le Liban, à travers le dernier gouvernement de Fouad Siniora, a renoncé à une large zone maritime lors de la délimitation des frontières avec les Chypriotes, et Israël revendique une partie de cette région. Ceci a encouragé l’entité sioniste à profiter de ce renoncement pour proclamer sa possession de ladite région. Au cours des deux dernières années, les Nations Unies et les Américains ont sollicité le Liban pour tenter de régler le différend dans le but de convaincre le Liban de reconnaitre les droits d'Israël dans la région.
C’est ainsi que les autorités israéliennes pourront s’attirer les compagnies d’investissement étranger. Selon le Yediot Aharonot, l’annonce du projet de loi est survenue après des années de retard, mais il permet à Israël d’entamer l’exploration du gaz et du pétrole dans cette zone et d’imposer de nouvelles réalités sur le terrain avant la fin des pourparlers en cours entre le Liban et Israël avec la médiation des Nations Unies.
De même source on indique que « le Liban et Israël se disputent une zone maritime de 850 km². Le Liban accuse Israël d’avoir accordé des permis d’exploration du gaz dans ses eaux régionales ».
Bien que le Yediot souligne que le projet de loi impose des frontières maritimes d’une façon unilatérale sur le Liban, le rapport indique que Tel Aviv demeure éloigné d’une mesure pareille.
A rappeler que le Yediot Aharonot avait qualifié de pure invention « les allégations du Liban sur le vol par Israël des parties des champs de gaz libanais dans la Méditerranée ».
Et de souligner que « les cartes dessinées par eux-mêmes avec les Chypriotes, montrent qu’Israël n’a pas mis la main sur aucune zone maritime libanaise, bien au contraire, il a renoncé à une grande région maritime au profit du Liban ». Le journal israélien a conclu : « Les Libanais doivent se taire parce qu’ils pourront gagner beaucoup plus par leur silence ».
source: al-Akhbar