Au total neuf personnes étaient jugées pour avoir mis sur YouTube une vidéo ridiculisant une partie de la jeunesse de Dubaï..
Un Américain, Shezzane Cassim, a été condamné lundi par la Cour de sûreté de l'Etat d'Abou Dhabi à un an de prison et à une amende de 10.000 dirhams (2.700 dollars) pour atteinte à l'image des Emirats arabes unis.
Deux co-accusés, des Indiens, ont été condamnés à la même peine chacun et à l'expulsion une fois leurs peines purgées, a rapporté le quotidien The National d'Abou Dhabi dans son édition en ligne.
Au total neuf personnes étaient jugées pour avoir mis sur YouTube une vidéo ridiculisant une partie de la jeunesse de Dubaï, ce qui a été considéré par le justice des Emirats comme une atteinte à l'image des Emirats arabes unis.
Deux frères émiratis, jugés dans le cadre de la même affaires ont été condamnés à huit mois et à une amende de 5.000 dirhams chacun (1.375 dollars) alors qu'un troisième frère a été acquitté.
Une Canadienne, une Britannique et un Américain ont été condamnés par contumace à un an de prison et à une amende de 2.700 dollars chacun.
Le juge a ordonné la destruction de la vidéo ridiculisant une partie de la jeunesse de Dubaï.
Dans cette vidéo parodique de 19 minutes, le jeune homme, qui travaille pour PriceWaterHouseCoopers et vit aux Emirats depuis 2006, se moque des adolescents du quartier de Satwa à Dubaï, qui jouent les durs tout en étant inoffensifs.
Cassim et ses amis s'initient ainsi aux techniques du "Satwa G's Combat", qui consiste notamment à correctement lancer une chaussure --un geste injurieux dans le monde arabe-- contre un journal.
Originaire du Minnesota (nord), Shezzane Cassim est retenu dans une prison sous haute sécurité à l'extérieur d'Abou Dhabi.
Le département d'Etat, qui a déjà exprimé ses inquiétudes concernant la loi sur la cybercriminalité au nom de laquelle le jeune homme a été inculpé, évoque régulièrement cette affaire auprès des autorités des Emirats.
Washington "s'inquiète de l'emprisonnement prolongé" de Cassim, a déclaré récemment la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf.
L'Américain avait été retenu cinq mois avant de connaître les raisons de son incarcération. Ses amis qui ont fait cette vidéo avec lui, et ne sont pas citoyens américains, ont également été emprisonnés.