Vingt-quatre personnes ont été inculpées et placées en détention préventive.
Le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler, éclaboussé par un vaste scandale de corruption, a annoncé mercredi sa démission peu après celui de son collègue de l'Economie.
Les fils de ces deux membres influents du gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ont été inculpés et incarcérés dans le cadre d'une importante affaire de corruption.
"J'avais demandé le 17 décembre au Premier ministre d'être excusé de mes fonctions, aujourd'hui je lui ai remis ma décision en écrit", a précisé Güler dans un communiqué.
Vingt-quatre personnes, dont les fils des ministres de l'Economie et de l'intérieur, ainsi que des hommes d'affaires et le PDG de la banque publique Halkbank ont été inculpés et placées en détention préventive lors du week-end pour leur implication supposée dans un scandale financier de grande ampleur.
Le ministre de l'Economie, Zafer Caglayan avait déclaré plus tôt :
"Je quitte mon poste de ministre de l'Economie pour que toute la lumière puisse être faite sur cette ignoble opération qui vise notre gouvernement", a souligné Caglayan dans un court communiqué.
"L'opération lancée le 17 décembre est clairement un complot hideux contre notre gouvernement, notre parti et notre pays", a affirmé le ministre démissionnaire.
Le coup de filet opéré par la police le 17 décembre a terni le prestige d’Erdogan dont le parti est au pouvoir depuis 2002 et qui s'était érigé comme le héros de la lutte anti-corruption dans le pays.
Erdogan a dénoncé un "complot" émanant d'une puissante confrérie religieuse qui était jadis son alliée, visant à déstabiliser le gouvernement à l'approche d'élections municipales en mars et présidentielle, en juin.