Ils ont été dévoilés par le département américain pour le Budget.
Deux hommes jouent un rôle prépondérant dans le financement des mouvements extrémistes d’Al-Qaïda : le qatari Abdel Rahmane al-Noaïmi et le yéménite Abdel Wahhab al-Hamikani. Dans les apparences, ces deux hommes n’ont rien à voir avec cette nébuleuse. Dans l’expérience professionnelle et les postes occupés, ils étaient surtout proches du pouvoir qatari, et des organisations internationales, dont l’ONU et Human Right Watch.
Selon le quotidien américain « The Washington Post », qui s’est intéressé au sujet des sources de financement d’Al-Qaïda, al-Noaimi œuvrait clandestinement via une association caritative islamique pour virer des millions de dollars aux différentes branches d’Al-Qaïda en Syrie et en Irak.
Le journal dit tenir ces informations du département d’Etat américain pour le budget qui a révélé l’identité de ces deux hommes.
Tous deux travaillaient comme conseillers de sociétés soutenues par le Qatar et occupaient des postes importants au sein d’organisations internationales pour les droits de l’Homme.
Le premier, Noaïmi, (59 ans) enseignait dans une faculté qatarie avant de devenir le président de l’association « Le Qatar pour le Football », puis un membre fondateur de la célèbre association caritative « la Fondation de cheikh Eid Ben Mohammad al-Thani ».
Il s’est fait remarquer comme militant international en sa qualité de président de « Karama » (Dignité), une organisation des droits de l’homme dont le siège se trouve à Genève et qui œuvre étroitement avec les Nations Unies et d’autres groupes importants pour défendre les droits civiques des Musulmans en Europe.
Il est accusé d’avoir envoyé cette année la somme de 600 mille dollars à Al-Qaïda en Syrie, celle de deux millions par mois en Irak, et près de 250 mille à deux hommes, appartenant selon Washington au mouvement somalien des Chababs. Il a œuvré avec l’organisation de Human Rights Watch (dirigée par le magnat sioniste Georges Soros) pour répertorier les violations des droits de l’homme dans la région.
Quant à Hamikani, tout en étant un membre fondateur de «Karama », et conseiller pour les activités caritatives, il a également participé à la fondation du parti politique « L’Union de la guidance » au Yémen. C’est lui qui finance Al-Qaïda en péninsule arabe à travers son association caritative. Il l’a même aidé à avoir un pied à terre au Yémen, surtout dans le gouvernorat d’al-Bayda avant de devenir le chargé d’affaires de son prince là-bas depuis 2011.
Selon le journal en ligne yéménite « al-Khabar », Les deux hommes ont nié en bloc les accusations qui leur sont adressées, et se sont dit prêts à porter l’affaire en justice.
Les responsables américains sont désormais assurés que malgré les mesures prises par les monarchies du Golfe à l’encontre des réseaux financiers des jihadistes, le soutien n’a cessé d’enfler.
Selon le chargé des questions du terrorisme et des renseignements financiers du Département d’Etat du Budget David Cohen, l’administration du président Barak Obama va contacter les capitales de ces Etats pour s’assurer que les dons caritatifs ne sont pas utilisés pour nourrir la violence.