L’attentat a couté la vie à un ancien ministre des finances et actuel conseiller de l’ex-Premier ministre Saad Hariri. Un nouveau message de terrorisme, selon Hariri. Siniora veut saisir le TSL.
Un nouvel attentat meurtrier a secoué vendredi matin le Liban. L’attentat dû à une voiture piégée a couté la vie à six personnes dont l’ex-ministre des Finances et conseiller de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, Mohammad Chatah.
70 autres personnes ont été blessés.
M.Chatah se dirigeait vers la maison de Saad Hariri, absent du pays, où devait se tenir à 09H30 (07H30 GMT) une réunion de la coalition dite du "14-mars".
L'explosion, puissante et ressentie à travers la capitale libanaise, s'est produite dans une des artères du centre-ville menant à cette maison où la coalition tient régulièrement des réunions.
Des images diffusées par les chaînes locales ont montré plusieurs voitures et des corps en flammes dans les rues alors que des ambulances étaient sur place pour secourir les blessés.
M. Chatah, également ex-ambassadeur libanais à Washington, était l'un des ténors de cette coalition et considéré comme le représentant politique de M. Hariri, absent du Liban depuis 2011.
Un nouveau message de terrorisme, selon Hariri
En réaction, le chef du Futur et ancien ministre libanais, Saad Hariri, a qualifié l'assassinat de son conseiller et son ami de "nouveau message de terrorisme" qui nous est adressé.
Selon Hariri, ceux qui ont tué Chatah " sont (...) les mêmes qui se dérobent à la justice internationale (...) et ceux qui propagent l'incendie régional à la nation (libanaise)".
"Ce sont ceux-là mêmes qui exposent le Liban et les Libanais (...) au chaos et propagent l'incendie régional à la nation (libanaise)", a-t-il ajouté.
Et de poursuivre, "ceux qui ont assassiné Mohammad Chatah sont ceux-là mêmes qui ont tué Rafic Hariri et ceux qui veulent assassiner le Liban, humilier et affaiblir l'Etat".
"Les terroristes et les criminels ont recours aux voitures piégées et à tous les instruments de haine pour tuer les gens libres du Liban les uns après les autres", a-t-il indiqué.
Siniora veut saisir le TSL
Pour sa part, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora a réclamé, à l'issue d'une réunion entre les membres du 14 Mars, le transfert du dossier de ce crime au Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) chargé d'enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.