27-11-2024 11:54 AM Jerusalem Timing

Russie: un nouveau sous-marin nucléaire entre en service

Russie: un nouveau sous-marin nucléaire entre en service

La Russie et le Kazakhstan ont ratifié l’accord sur la défense antiaérienne régionale: une sorte de parapluie antiaérien couvrira désormais les deux pays.


Le sous-marin nucléaire polyvalent "Severodvinsk", chef de file du projet 885 Iassen, a été mis lundi à la disposition des forces navales russes, a confié à RIA Novosti une source au sein du complexe militaro-industriel.
 
"Le procès-verbal de réception du premier sous-marin de classe Iassen a été signé le 30 décembre aux chantiers navals Sevmach", a déclaré l'interlocuteur de l'agence. D'ici 2020, la Marine russe doit recevoir au moins huit bâtiments de cette classe.
 
Le Severodvinsk, dont la construction a débuté en 1993, a été mis à l'eau en 2010. Le deuxième sous-marin de la série, le Kazan, a été mis en chantier à l'été 2009. Sa livraison aux forces navales russe est prévue en 2015. En 2013, les chantiers Sevmach ont lancé la construction du troisième sous-marin du projet 855, le Novossibirsk.
 
Ce projet englobe des sous-marins nucléaires d'attaque de nouvelle génération ayant un déplacement de 8.600/13.800 tonnes et une vitesse de croisière de 16/30 nœuds. Ils peuvent plonger à 600 mètres de profondeur. Les sous-marins de cette classe possèdent huit rampes de lancement verticales. Ils sont dotés de missiles de croisière supersoniques Oniks et Kalibr, ainsi que de torpilles autoguidées.

Les sous-marins de type Severodvinsk comptent 90 membres d'équipage, dont 32 officiers. Ils sont capables de neutraliser des cibles terrestres éloignées à près de 1.500 km du littoral.

Par ailleurs, la Russie et le Kazakhstan ont ratifié l'accord sur la défense antiaérienne régionale, a écrit le quotidien Rossiïskaïa gazeta lundi 30 décembre.

Ce document autorise les avions militaires des deux pays à franchir la frontière sans autorisation politique spéciale. En cas de violation de l'espace aérien russe ou kazakh par un appareil étranger ou en cas de force majeure, l'ordre du commandant spécialement chargé par Moscou et Astana de cette tâche serait en principe suffisant pour un tel franchissement. Autrement dit la procédure de lutte contre les transgresseurs de l'espace aérien dans les zones frontalières a été considérablement simplifiée. Un autre document ministériel comme un ordre conjoint des ministres de la Défense russe et kazakh n’aurait pas pu accorder de droits particuliers aux pilotes en cas d'urgence.

Il est évident que la traversée des frontières nationales, de même que l'échange d’informations militaires, est un thème très sensible. Beaucoup d'Etat sont très réticents à partager une infime partie de leur souveraineté, même dans l'intérêt de la sécurité nationale. Cette circonstance a probablement joué un rôle dans la préparation de cet accord bilatéral de défense sol-air, qui a duré six ans.

Après tout, la Russie et le Kazakhstan sont depuis longtemps couverts par le système commun de défense antiaérienne de la CEI. Leur espace aérien est protégé par les unités d'aviation, sol-air et radar en veille opérationnelle dans le cadre du Traité de sécurité collective. Alors pourquoi instaurer de nouvelles structures?

"Personne n'a l'intention de créer des unités spéciales pour la protection de l'espace aérien des deux pays. Il s'agit d’instaurer une veille opérationnelle commune, de coordonner nos actions dans diverses situations, d’échanger des informations, de mener des exercices conjoints ou encore d’entraîner nos centres de contrôle, nos équipages et notre personnel. C'est une pratique normale que nous avions déjà mis en place dans le cadre de la CEI. Mais l'accord intergouvernemental entre Moscou et Astana élargit les possibilités d'une telle interaction et simplifie la procédure de prise de décisions par les commandants", explique une source du ministère de la Défense.

Une sorte de parapluie antiaérien couvrira désormais les deux pays. Il est inutile, pour sa mise en place, d'entourer Moscou et Astana d’aérodromes supplémentaires avec des avions d'interception ou de "planter" le long des frontières extérieures des unités antiaériennes avec des lance-roquettes sol-air portatifs Strela et Igla. Personne n'a l'intention de projeter les unités d'un pays dans l'autre ou de former des unités nationales mixtes. Les QG, le personnel et les équipages représentants les forces armées russes et kazakhes dans le système régional conjoint de défense antiaérienne resteront déployés au même endroit, les spécialistes resteront dans leurs armées et brigades. Quels changements, alors, en attendre ? Un élargissement des tâches, notamment lors des exercices conjoints, et une modification de la géographie des intérêts. Ce fut notamment le cas quand des structures militaires similaires ont été formées dans le cadre du système régional conjoint de défense sol-air entre la Russie et la Biélorussie, ainsi qu'entre la Russie et l'Arménie.