Plusieurs députés du Hezbollah sont montés au créno pour critiquer la campagne hystérique de provocations menée depuis l’assassinat de Mohammad Chatah
Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah le député Mohammad Raad a indiqué que « les accusations lancées contre nous ne peuvent pas influencer nos orientations et nos choix », assurant que « le changement de l’équation politique dans le pays comme ce fut le cas en 2005 ne se répètera jamais ».
Raad a critiqué « les campagnes de provocation menées par les forces du 14 mars, notamment les discours prononcés par ce camp politique à la suite de l’attentat contre l’ancien ministre Mohammad Chatah, démontrant l’ampleur de l’exploitation politique de cet attentat ».
S’exprimant lors d’une cérémonie de commémoration au Sud Liban, le député du Hezbollah a déclaré : « Au moment où nous tendons la main au dialogue, au partenariat et à la réconciliation nationale, nous ne trouvons de l’autre camp que la provocation et les allégations. Ils sont prêts à la réconciliation seulement s’ils prennent les rênes du pouvoir. Mais dans le cas contraire, ils ne font que provoquer, poignarder dans le dos, déformer notre image et falsifier les réalités juste pour nous vaincre ».
Et de poursuivre : «Mais toutes les allégations et les prétextes qu’ils véhiculent ne pourront nous tromper, et par la suite, nous refuserons la formation du gouvernement auquel ils aspirent».
Pour sa part, le député du bloc parlementaire de la fidélité à la résistance Hassan Fadlallah a accusé le camp du 14 mars de tenter d’exploiter politiquement l’assassinat de l’ancien ministre Mohammad Chatah. «Telle est leur approche depuis 2005, ils exploitent le sang des morts pour réaliser des acquis politiques».
Le député Ali Fayyad a lui, assuré que "le Hezbollah est attaché au discours d’accalmie et d’entente malgré le discours fou et hystérique de l’autre camp, un discours bâti sur la division, l’accusation et l’hystérie politique". Il a toutefois affirmé que le Hezbollah est disposé à conclure un accord national pour faire sortir le pays de crise. Cet accord stipule la formation d’un gouvernement de partenariat national, la tenue des séances de la commission générale du Parlement, la tenue des élections présidentielles dans leur délai et l’accord sur une loi électorale à la base de laquelle se tiennent les élections parlementaires, et le retour à la table du dialogue ».
Quant au député Nawaf Moussaoui, il a indiqué ce lundi, que certains ont voulu profité du crime commis au Liban, pour exercer l'intimidation et remporter des bénéfices qui étaient impossibles dans le passé.
"Ils veulent un gouvernement monochrome, camouflé par le titre d'un gouvernement apolitique, neutre ou formé de figures non-partisanes. Cependant le fond serait le même: un gouvernement soumis à une volonté étrangère qui tente d'imposer sa tutelle sur le Liban afin d'utiliser la scène libanaise dans le cadre du conflit, en et sur la Syrie", a expliqué le député, lors d'une cérémonie au Liban sud.
"Ceux qui veulent nous intimider en haussant le ton de leurs discours politiques pour exercer des pressions sur le Premier ministre désigné et le président de la République afin qu'ils imposent un gouvernement de fait accompli, ceux-là doivent savoir que rien n'a changé. Le gouvernement du fait accompli ou non consensuel est toujours anticonstitutionnelle et illégal", a-t-il martelé.