Quarante-quatre députés irakiens ont annoncé qu’ils démissionnaient en réaction au démantèlement par les forces de l’ordre du principal campement de protestataires sunnites..
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, a déclaré dans un communiqué émanant de son bureau que les opérations militaires en cours qui ont lieu à al-Anbar ont renforcé l’unité du peuple irakien autour des forces armées irakiennes, rien que cela est une victoire en soi ».
Dans sa déclaration , Maliki souligne que « les opérations d'al-Anbar ont porté un coup dur à alQaida car cette dernière a perdu son principal refuge à partir duquel elle établissait des camps de sit-in connus par tous et déclarés dans les médias à travers les menaces exprimées par ses membres de l'intérieur de ces camps ». "
Il a poursuivi en disant que « les sacrifices des soldats irakiens ont permis d’instaurer la sécurité et de fournir un environnement propice au développement de l'économie et au travail des entreprises internationales dans les domaines de la construction et de la reconstruction : ils méritent la reconnaissance et l'appréciation pour leurs grands sacrifices pour la défense de l'Irak et pour son peuple ».
Maliki a salué « le rôle des tribus irakiennes et leurs positions patriotiques dans le soutien des forces armées et des services de sécurité afin de pouvoir instaurer la sécurité et débarrasser l'Irak de Daash et des autres organisations terroristes ».
Cela dit, quarante-quatre députés irakiens ont annoncé qu'ils démissionnaient lundi, en réaction au démantèlement le même jour par les forces de l'ordre du principal campement de protestataires sunnites anti-gouvernementaux et à l'arrestation samedi d'un élu sunnite.
Les députés ont annoncé leur démission lors d'une conférence de presse télévisée au cours de laquelle ils ont réclamé "le retrait de l'armée" et "la libération du député Ahmed al-Alwani".
Des affrontements ont éclaté lundi entre des activistes et les forces de l'ordre à Ramadi et Falloujah, deux villes à l'ouest de Bagdad, après le démantèlement par les autorités du campement de protestataires qui bloquait l'autoroute depuis un an près de Ramadi.
Ces violences ont fait 10 morts et une quarantaine de blessés selon des
sources médicales.
Samedi, Ahmed al-Alwani, un député sunnite qui était venu plusieurs fois soutenir les manifestants, a été arrêté à son domicile à Ramadi, au prix d'un raid ayant coûté la vie à son frère et à cinq gardes.
Selon l'armée, ce raid visait en premier lieu le frère du député, soupçonné de terrorisme. Mais l'opération a provoqué la colère de centaines de sunnites, qui ont défilé armés à Ramadi et à Falloujah.