"Le Hezbollah ne se sent pas concerné par les accusations lancées par le 14 mars contre lui".
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a conseillé au président de la République, Michel Sleiman, de ne peut être un nouveau Amine Gemayel.
Il aurait dit au chef de l’Etat: «Ne commettez pas la même erreur que celle que Gemayel a commis à la fin de son mandat et qui a brûlé et démembré le Liban et que n’a pu réparée que par le compromis de Taëf».
Joumblatt a également informé le président Sleiman qu’«une telle mesure ressemblerait aux décisions prises par le gouvernement de Fouad Siniora le 5 mai 2008 et qui a provoqué les incidents du 7 mai». «Le pays a besoin d’un gouvernement d’union nationale qui retirerait les sujets conflictuels de la rue», a-t-il ajouté.
M. Joumblatt a informé le président du Parlement, Nabih Berry, qu’il n’accorderait pas la confiance à un gouvernement qui n’aurait pas obtenu l’aval de Berry et du Hezbollah.
Le Hezbollah pas concerné par les accusations du 14 mars
Le commandement du Hezbollah ne se sent pas concerné par les accusations lancées par le 14-Mars sur sa responsabilité dans l'assassinat de l'ancien ministre Mohammad Chatah. Il considère que comme tous les Libanais, ce crime -et toute autre opération similaire- lui porte préjudice, car il vise à déstabiliser le Liban et à porter atteinte à sa sécurité.
Lors de son dernier discours, le vendredi 20 décembre, le secrétaire général du parti, sayyed Hassan Nasrallah, a haussé le ton en abordant les dossiers internes.
Il a notamment considéré que le communiqué des forces du 14-Mars à Tripoli constitue un danger pour l'avenir du partenariat national et de la convivialité et a mis en garde contre toute tentative d'exclure le Hezbollah et ses alliés du pouvoir, ce qui revient à marginaliser une large faction libanaise sous le prétexte d'un gouvernement neutre.
Pendant toute la semaine, les forces du 14-Mars et le Courant du futur ont évoqué les "menaces" de Sayed Nasrallah, considérant qu'il avait dépassé le plafond du discours politique habituel au Liban et exprimé son intention de changer le régime politique libanais.
Le commandement du Hezbollah estime que les réactions du Courant du futur au discours de son secrétaire général traduisent son entêtement et son refus d'accepter une solution interne libanaise.
Il considère que la persistance du Moustaqbal à vouloir écouter son allié saoudien fait du tort au Liban et vise à bloquer toute solution, et à maintenir ouverte la crise libanaise jusqu'à la réalisation d'acquis impossibles en Syrie.
Al Balad + As Safir + AlAkhbar +Mediarama