Des représentants des jeunes de la révolution égyptienne pointent du doigt les sbires de l’ancien régime.
Les autorités égyptiennes ont annoncé mardi l'arrestation du "cerveau" des violences confessionnelles samedi au Caire où des affrontements opposant musulmans et chrétiens ont fait douze morts.
"Le ministère de l'Intérieur a arrêté le cerveau des violences entre musulmans et chrétiens à Imbaba", quartier populaire du Caire, a indiqué un communiqué sans préciser l'identité la personne.
Selon un bilan officiel, douze personnes ont été tuées et 232 blessées dans ces heurts qui se sont produits autour d'une église, attaquée par des voyous.
Quatre autres personnes impliquées dans ces violences ont été arrêtées portant à 205 le total des personnes arrêtées.
Des représentants des jeunes de la révolution égyptienne pointent du doigt les sbires de l’ancien régime.
Ils ont appelé à des marches de millions ce vendredi en faveur de l’unité.
Le gouvernement a promis de recourir à tout l'arsenal législatif disponible pour éviter de nouveaux affrontements. Le ministre de la Justice a affirmé dimanche que les lois qui criminalisent les attaques contre les lieux de culte, prévoyant jusqu'à "la peine de mort", seraient appliquées immédiatement.
L'armée a affirmé de son côté que les personnes arrêtées après les violences d'Imbaba seraient déférées devant des tribunaux militaires.
5 ans de prison pour un ancien ministre du Tourisme
Par ailleurs, un ancien ministre du Tourisme, Zoheir Garranah, en fonction sous le président Hosni Moubarak, a été condamné mardi à cinq ans de prison pour corruption, a-t-on appris de source judiciaire.
Garranah est le deuxième ancien ministre de Moubarak à être condamné depuis le renversement de son régime le 11 février, après l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, condamné à douze ans de prison jeudi dernier.
L'ex-ministre du Tourisme, un secteur phare de l'économie égyptienne, était accusé d'avoir autorisé la vente en dessous du prix du marché de terrains publics à deux hommes d'affaires, entraînant une perte de 51 millions de dollars pour l'Etat.