Le don saoudien accordé à l’armée libanaise se limitera-t-il à la fourniture d’armes non létales à savoir des jumelles, des tenues militaires et des chaussures ?

Le don saoudien accordé à la France pour que cette dernière fournisse des armements à l’armée libanaise, continuent à faire couler de l’encre.

Comment le Liban pourra exploiter ces 3 milliards de dollars, s’est interrogé le quotidien libanais As Safir.

Et d’ajouter : Le Liban demandera-t-il des avions de chasse « Mirage » et des hélicoptères de type « Gazelle ». Rappelant que l’armée a récemment reçu des Emirats 9 avions français dénués des plateformes des missiles et bien entendu des missiles eux-mêmes.  

Et de poursuivre : La France acceptera-t-elle de fournir au Liban cet arsenal d’armes aériennes, y inclus un système de défense anti-missiles équipé de radars et de missiles anti-aériens capables de faire face à toute violation aérienne israélienne de la souveraineté israélienne ?

La France osera-t-elle d’accorder au Liban des navires militaires équipés de missiles mer-mer pour qu’il se défende contre toute agression israélienne visant ses ressources gazières et sa souveraineté maritime.    

Il est à noter que l’accord franco-saoudien, ayant reçu l’aval de la présidence libanaise, a été conclu à l’insu de l’institution militaire. Cette dernière aurait pu exploiter ce don s’il avait été adopté lors la conférence de soutien à l’armée libanaise prévu dans les prochaines semaines à Rome. Il est à noter que l’armée libanaise a refusé depuis 1990 jusqu’à nos jours toute aide conditionnée.

Pour le quotidien As Safir, le Liban aurait mieux exploité ce don s’il avait directement été accordé à l’armée. Le fait de lier le don des 3 milliards à l’Etat français met en doute sa faisabilité. La France a refusé d’équiper les neuf avions Gazelle (dépourvus de leurs armes) que le Liban a récemment des Emirats. Paris a réclamé des prix supérieurs aux couts des avions eux-mêmes.

Le quotidien a également cité un autre exemple : la France a fourni aux services de sécurité libanaise un programme d’interception des communications, à l’issue de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Ce programme a par hasard abouti au dévoilement des réseaux d’espionnages israéliens. Mais, l’entité sioniste a rapidement sollicité la France de restituer ce programme d’interception.  

As Safir conclut cet article en posant la question suivante : Est-ce que le chef de l’Elysée a reçu l’aval d’ « Israël » pour équiper l’armée libanaise avec des armes sophistiqués ? Ou bien, le don saoudien se limitera à la fourniture d’armes non létales à savoir des jumelles, des tenues militaires et des chaussures !

Source: As Safir traduit par AlManar