les extrémistes qui menaceraient de mort l’OSDH ne sont pas une priorité pour la Coalition. Les rescapés de Adra racontent les horreurs que l’OSDH occulte.
La lutte contre les extrémistes en Syrie n’est pas une priorité pour la Coalition de l’opposition et de la révolution syrienne, a déclaré son représentant en France Mounzer Makhos à Paris.
La coalition « ne tombera pas dans le piège des Russes et de Damas pour la contraindre à collaborer avec le régime contre les jihadistes », a-t-il indiqué, cité par le journal libanais As Safir, précisant que « son but n’est pas d’entrer en conflit contre les groupuscules extrémistes parce que sa priorité demeure de renverser le régime ».
L'OSDH: menaces de morts
Étrangement, ces mêmes extrémistes que la coalition veille à épargner se seraient mis à menacer de mort les sources de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, principale instance médiatique de cette coalition.
Selon cette instance siégeant à Londres et prise à la lettre par les medias occidentaux, au motif que ces derniers ne peuvent se rendre en Syrie pour multiples raisons, les menaces sont les plus sérieuses jamais reçues.
Son président, Rami Abdel Rahmane, dit que les menaces se sont multipliées après la publication vendredi par l'OSDH d'une information sur la mort de dizaines de rebelles islamistes dans une embuscade de l'armée syrienne près de Damas.
"A toutes les parties qui nous ont accusé d'avoir falsifié les faits, en affirmant que nous avons qualifié de rebelles des martyrs civils (...) nous leur réclamons de publier les noms, ou des photos de ces civils", a indiqué l'OSDH dans le communiqué. "N'est-il pas étonnant que plusieurs jours après l'incident, il n'y ait pas eu de photos ou de noms d'un seul enfant ou d'une seule femme qui sont supposés avoir péri par dizaines dans cette embuscade?", demande l'ONG.
L’OSDH indique que ces menaces interviennent parallèlement à une "campagne de diffamation systématique contre l'OSDH lancée par des personnes qui se disent des opposants [...] et qui font de la surenchère et tissent des mensonges".
OSDH : manœuvre médiatique
En réalité, cette instance qui alimente les médias occidentaux sans être soupçonnée n’a pas toujours étayé ses informations sur la crise syrienne de photos et d’illustrations.
Concernant ce qui se passe dernièrement à Alep, elle a évoqué que depuis le 15 décembre dernier 517 personnes ont été tués au moins, dont 151 enfants et ce dans les raids aériens de l’armée syrienne contre les zones rebelles de la ville. Or, aucune illustration n’escorte cette couverture.
Même la chaine de télévision qatarie Al-Jazeera qui relaie les chiffres de l’OSDH et dispose d’un réseau de correspondants sur place n’a nullement affiché dans ses reportages vidéos les photos de ces présumées victimes civiles à Alep.
Les chiffres des tués que l'OSDH affiche depuis l’éclatement de la crise syrienne n’a pas non plus été honnête : Il les a longtemps présentés comme s’ils étaient des victimes des rebelles, alors qu’une grande majorité d’entre eux sont des militaires réguliers et des civils loyalistes.
En général, les agressions perpétrées contre ces derniers sont souvent occultées, ou au maximum reléguées à un tierce degré.
D’ailleurs, ce n’est que lorsque des sites d’information ont révélé que l’OSDH occultait que ce dernier s’est vu contraint de changer de stratégie et d’en couvrir certains, et parfois.
On constate par exemple que sa couverture occulte en grande partie les massacres qui ont eu lieu à Adra, cité ouvrière multicommunautaire à l’est de Damas contre un grand nombre de ses habitants, toutes communautés confondues, mais surtout des Alaouites et des Druzes. Les rescapés qui ont pu être évacué évoquent des centaines de vitimes. Jusqu’à présent, le chiffre exact et final n’est pas connu, la localité étant toujours sous l’emprise de la milice du Front islamique (soutenue par l’Arabie saoudite) qui l’a attaquée en collaboration avec le front al-Nosra d'al-Qaïda.
OSDH: les témoignages occultés
L'OSDH ne s'intéresse pas non plus aux témoignages des habitants de Adra qui ont été évacués et qui rapportent les horreurs qu’ils ont vues. Surtout qu’ils ont été pris par les miliciens comme des boucliers humains.
Selon le quotidien libanais al-Akhbar, citant son correspondant sur place, la plupart des trois mille qui ont été évacués lundi sont des déplacés venus des localités de Harasta et de Douma, occupées par les miliciens. Ce qui sous-entend que les habitants essentiels de la cité ne l’ont pas été.
L’une des femmes originaires de Douma a raconté : « Ils nous disaient quotidiennement que l’armée allait nous bombarder et détruire nos maisons sur nos têtes. Ils nous ordonnaient de ne pas sortir de chez nous sinon nous allions être tués par l’armée, ou que l’armée allait nous empêcher de sortir ou tuer des civils. »
Selon le correspondant du journal cette femme s’est abstenue de parler des massacres perpétrés contre ses voisins, les habitants de la cité, mais n’a pas nié le fait qu’ils ont fait l’objet de tueries. Comme si les miliciens l’avaient sommé de s’en abstenir.
L’un des proches des familles déplacées a été plus explicite : « les miliciens armés ont mis les femmes au centre de la zone de combats pour que l’armée ne riposte pas. Lorsque l’armée a bombardé une fois un bâtiment avec son artillerie, la riposte des miliciens a été de jeter des femmes et d’enfants par-dessus les étages... », rapporte-t-il. Interrogé sur ce qui s’est passé au commissariat de police, il a été incapable de relater les faits.
Son ami prend le relai : « ils se sont alternés pour violer les filles, et les ont entrainées comme des esclaves vers Douma ». Il n'a pas précisé à quelle communauté elles appartiennent.
Un troisième chuchote : « parmi ceux qui ont été évacués se trouvent les familles et proches des miliciens ».
OSDH: machaivélisme médiatique
Fidèle à sa ligne éditoriale, l'OSDH a toujours occulté ou minimisé, les massacres perpétrés contre les syriens loyalistes, et amplifié eux des syriens rebelles.
Ses exagérations dans le dossier aleppin pourraient très bien être une tentative de détourner l’attention de ce qui se passe à Adra.
Un machiavélisme médiatique mesquin qui ne fait qu’ébranler sa crédibilité. Mais qui pourrait expliquer surtout son histoire à dormir debout sur la menace de mort des extrémistes !! Ces mêmes extrémistes qui ne sont pas une priorité pour la Coalition.