C’est ce qu’a rapporté l’AFP citant le ministre libanais de la Défense.
Le chef des Brigades Abdallah Azzam, un groupe takfiriste lié à Al-Qaïda qui avait notamment revendiqué le double attentat suicide devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth en novembre, a été arrêté par l'armée libanaise, a annoncé mercredi à l'AFP le ministre de la Défense.
L'"émir" des Brigades Abdallah Azzam, "Maged al-Maged, a été arrêté par les services du renseignement de l'armée libanaise à Beyrouth", a affirmé Fayez Ghosn, sans préciser les circonstances ni la date de l'arrestation.
"Il était recherché par les autorités libanaises, et il est actuellement interrogé dans le plus grand secret", a précisé le ministre, sans élaborer.
Mercredi, le compte Twitter de Sirajeddine Zreikat, un responsable du groupe takfiriste, apparaissait suspendu.
Ce responsable avait annoncé que son groupe revendiquait le double attentat suicide ayant fait 25 morts le 19 novembre devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth.
Les doubles attentats suicides simultanés sont un des modus operandi d'Al-Qaïda.
Le responsable avait alors prévenu que les attentats se poursuivraient au Liban tant que le Hezbollah continuerait de combattre les groupes takfiristes en Syrie.
En 2009, la justice libanaise avait condamné par contumace Maged al-Maged, un Saoudien né en 1973, à la prison à vie pour appartenance à Fatah al-Islam.
Ce groupuscule, inspiré idéologiquement par Al-Qaïda, s'était engagé en 2007 dans des combats contre l'armée dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, au prix de plus de 400 morts, dont 168 soldats.
Après la bataille de Nahr al-Bared, plusieurs membres de ce groupe s'étaient réfugiés à Aïn Héloué, le plus grand camp palestinien au Liban considéré comme une poudrière en raison de la présence de groupuscules takfiristes.
Selon des sites takfiristes, Maged al-Maged a été révélé en 2012 comme l'"émir", soit le chef des Brigades Abdallah Azzam.
Un responsable palestinien à Aïn Héloué a affirmé mercredi à l'AFP que Maged avait quitté le camp vers la mi-2012 pour se rendre en Syrie.
"Avec la guerre en Syrie, nous avons pris la décision que les ressortissants arabes ne devaient plus rester dans le camp, après des informations faisant état de la participation de takfiristes aux combats aux côtés des rebelles", a indiqué le responsable sous couvert de l'anonymat.
"Il est alors parti du camp avec cinq Saoudiens et Koweïtiens et ils sont allés en Syrie. On ne savait pas qu'il était rentré au Liban", a-t-il dit.