Pour Berry, le Liban est devenu un "asile de fou".
Le Liban est devenu un «asile de fou». Le président du Parlement, Nabih Berry, ne trouve plus de mots assez éloquents pour exprimer le choc qu’il a ressenti à cause de l’irresponsabilité de certaines réactions après l’assassinat de l’ancien ministre Mohammad Chatah.
Le président Berry a dit craindre que «la prochaine cible sur la liste du terrorisme soit chiite, pour donner l'impression que les sunnites ont vengé l'ancien ministre sunnite, et ainsi de suite jusqu’à arriver à une discorde confessionnelle qui brûlerait tout sur son passage».
Le chef du législatif a demandé au responsable de la sécurité du Mouvement Amal, Ahmad Baalbaki, de relever le niveau d’alerte et de faire preuve d’une grande vigilance pour faire face aux dangers qui menacent la scène interne, qui augmentent et prennent des formes variées.
Que le Liban soit à découvert sur le plan de la sécurité n’est pas la seule inquiétude de M. Berry, qui craint aussi qu’il ne soit à découvert au niveau politique.
Dans ce cadre, il hausse le ton pour mettre en garde contre tout gouvernement ne bénéficiant pas de consensus national. Selon lui, tout cabinet, qu'il soit neutre ou du 14-Mars, aura des répercussions dangereuses.
Un tel choix, ajoute M. Berry, par la grande rupture qu'il va créer entre les protagonistes, remettra en question la possibilité de tenir l’élection présidentielle, «actuellement échéance prioritaire».
M. Berry se dit étonné des informations sur la formation d’un gouvernement neutre, alors que le Premier ministre désigné, Tammam Salam, n’est pas neutre, pour ne pas dire qu’il fait organiquement parti du 14-Mars.
«Le choix de la neutralité nécessite, avant toute autre chose, que M. Salam se récuse pour procéder à de nouvelles concertations, a précisé M. Berry, qui assure cependant qu’il n’y a pas de personnalités neutres au Liban, précisant qu’il avait entendu cela de la bouche de hauts responsables du 14-Mars.
As Safir+ Mediarama