Nidal Hamadé a recueilli le témoignage de ces Français qui ont côtoyé alQaïda et Ben Laden: témoignages d’une époque sans précedent!
Dans un article publié sur notre site internet en langue arabe, le journaliste Nidal Hamadé rapporte les avis des ex-détenus français de Guantanamo et leur expérience avec l’homme qui a fait trembler l’Amérique Oussama Ben Laden : ces Français qui résident entre le 14ème arrondissement et la banlieue sud de Paris.
"Certains d'entre eux se sont mariés et ont fondé des familles, ils ont même obtenu un emploi de jeune cadre dans des entreprises françaises. Vous les voyez se réunir dans l’un des restaurants du quartier avec des Arabes et des Français qui n'ont pas été à Guantanamo, mais qui appartiennent à la même ligne politique, sans le montrer" écrit Nidal Hamadé.
Et de poursuivre : "Quand ils (ndrl : les ex-détenus de Guantanamo) parlent d’Oussama Ben Laden, ils le désignent par cheikh, et ceux qui l’ont vu de leurs propres yeux en Afghanistan affirment: "C’est le cheikh qui a personnellement planifié l’opération du 11 Septembre, et ce bien des années avant son exécution à New York."
Pour ce qui de l’implication des Talibans dans cette opération, « un ex-combattant de Tora Bora et ex-détenu de Guantanamo ayant la nationalité française, et qui a requis l'anonymat, affirme que ni les talibans ni leurs dirigeants étaient au courant de l’opération, ils ont su la nouvelle par les agences d’information comme tout le monde » souligne Nidal Hamadé.
Et donc s’est interrogé Hamadé, est-ce qu’il y avait un différend entre Al-Qaïda et les Talibans?
"Certains répondent qu'il n'y avait pas de différend, alors que d'autres affirment le contraire, mais on ne sait pas à quel niveau, une chose est certaine c’est que mollah Omar n’était pas en désaccord avec Ben Laden, toutefois au niveau des responsables des régions et des villes, il y avait un mécontentement quant à la présence de combattants Arabes en Afghanistan, et ceci était évident par la façon dont les combattants Arabes ont été traités lors de l'invasion des États-Unis, puisqu’ils ont été abandonnés à leur sort , tandis que les Afghans avaient cessé leurs combats et concluent des accords dans les villes et villages locaux " ajoute Hamadé.
Puis, Nidal Hamadé évoque l’avis de celui qui a pris la défense des Français à Guantanamo, sans toutefois mentionner son nom. Ainsi, selon ce dernier les Américains ont aidé Al-Qaïda dans leur opération le 11 septembre.
Ce qu’a nié totalement un ex-combattant d’Al-Qaïda en disant : "ce genre de propagande n’est pas bon".
Mais l’homme qui a gagné la sympathie de certain d’entre eux en raison de leur défense depuis 2001 précise: "La coopération n'était pas directe, les États-Unis ont aidé Al-Qaïda en négligeant exprès les préparatifs de l'opération et sa mise en œuvre, la CIA était informée de toute l’opération, elle surveillait le groupe qui avait pour mission de diriger l'avion durant toute leur période de résidence aux États-Unis jusqu'à la date du 11 Septembre ".
Nidal Hamadé note que personne n'a fait de commentaire, mais en suivant le regard de l’assistance, il a pu discerner qu’elle n'était pas convaincue par ce discours et ne souhaitait pas ouvrir un débat.
Enfin, l’auteur rapporte le témoignage d’un ex-détenu de Guantanamo qui lui a avoué qu’il était fier d’appartenir intellectuellement aux Talibans voir qu’il ne regrette pas d'être aller en Afghanistan ni d’avoir participé dans des combats contre les Américains désignés par le terme de délinquants, "un terme qui désignait auparavant le groupe d'Ahmed Shah Massoud et les factions afghanes hostile au gouvernement des Talibans à Kaboul ", ajoute Hamadé.
L’ex-détenu d Guantanamo a même indiqué qu’il avait avoué ceci au juge français, après son retour de Guantanamo niant toutefois sa participation dans des combats : fait qu’il a reconnu au cours de son interrogatoire avec les services de renseignements français, à bord d'un avion militaire français, ajoute Hamadé.
Remarque de l’auteur : Cet article est le résultat de discussions qui ont eu lieu des semaines avant l’assassinat d’Oussama ben Laden.