De nouveau, Saad Hariri, justifie le terrorisme contre la banlieue

Un nouvel attentat terroriste a frappé un quartier résidentiel de la banlieue sud de Beyrouth.

 L'attentat, dû à une voiture piégée est de type Gr Cherokee, a visé vers 16H00 heure locale, une  rue commerciale de Haret Hreik: le rue al-Aarid. 

Selon certaines informations sécuritaires, il pourrait s'agir d'un Kamikaze. En fin de journée, cette éventualité a pris de l'importance, avec des informations qui disent que ses lambeaux ont été retrouvés dans les étages supérieures des batiments avoisinants. Sa têre aurait été retrouvée dans la voiture! 

Concernant le poids de l'engin explosif, il serait entre les 40 et les 50 kg.

Le ministre de la santé en visite sur le lieu de l'explosion a fait état de 4 martyrs et de 66 blessés dont 48 s ont toujours à l'hôpital.  La correspondante d'AlManar a fait état de deux femmes martyres: une mère et sa fille de 16 ans.

Six bâtiments ont été endommagés par l’attentat qui s'est produit près d'un restaurant. 

Fadlallah et cheikh Kassem      

Interrogé si cet attentat visait le bureau politique du Hezbollah, le député Hassan Fadlallah a affirmé que l'explosion est relativement loin du bureau politique qui est à 200 mètres du lieu de l’explosion. Ce crime visait les civils, a-t-il assuré.

Interrogé sur les auteurs et commanditaires de l'attentat, il a répondu: " nous ne sommes pas comme ceux qui dansent sur le sang et exploitent les attentats terroristes pour des acquis politiques. Ce sont les services de sécurité qui devraient répondre à cette question... Nous savons que le Liban traverse une phase critique qui nécessite l'unification de tous"

 Le vice-secrétaire général du Hezbollah cheikh Naïm Kassem a lui aussi prononcé une petite allocution dans la soirée, refusant de lancer aucune accusation pour qui que ce soit et mettant en garde tous les Libanais: " le Liban se trouve sur la voie de la destruction, si les Libanais ne s'entendent pas", a-t-il dit, demandant de s'unir contre le projet qui voudrait détruire le pays et détourner l'attention d'Israël.

Il a ajouté: " Le Liban n'est l'apanage de personne, il est a tous ses fils. Personne ne peut éliminer les autres... Nous tendons de nouveau la main à tous et disons que seule  la stabilité permet de faire face au terrorisme" 

Joumblatt      

 

De son côté, le député et chef du PSP Walid Joumblatt a dénoncé l’attentat qui ne différencie pas entre les Libanais. Il a appelé à la nécessité de former un gouvernement regroupant toutes les parties politiques.

Selon le mufti de la république, cheikh Mohammad Rachid Kabbani

l'attentat "est un nouveau message terroriste infligé au Liban".  

Hariri

Pour le chef du 14 mars Saad Hariri, il s’agit d’un acte criminel et démoniaque.  Il a répété son refrain : « les habitants de la banlieue sont victimes de l'engagement dans le conflit en Syrie », en allusion au Hezbollah.

 

Ces genres de déclarations justifient la poursuite des attentats visant les civils dans la banlieue, ont affirmé plusieurs politiciens libanais.

 

Dans la soirée, la France a condamné avec la plus grande fermeté l'attentat , par la voix su porte-parole du ministère des Affaires étrangères Romain Nadal.
   Paris "réitère son engagement pour la stabilité du Liban" et "soutient les
autorités libanaises dans leur détermination à combattre toutes les formes de
terrorisme", a-t-il ajouté.

 

Vidéo exclusive pour AlManar

Lien pour voir les premiers instants de l'attentat

http://www.almanar.com.lb/adetails.php?eid=698718&cid=21&fromval=1&frid=21&seccatid=19&s1=1