L’adjoint du patriarche maronite Bcharra alRai, condamne cet acte et s’exprime sur notre chaine alManar..
Une bibliothèque vieille de plusieurs décennies et appartenant à un prêtre orthodoxe grec a été incendiée vendredi soir à Tripoli, fief des groupes takfiris dans le nord du Liban, a-t-on appris de source proche des services de sécurité.
"Des agresseurs non identifiés ont mis le feu à la Librairie Saeh à Tripoli, détruisant les deux tiers des quelque 80.000 livres et manuscrits qui y étaient entreposés", a indiqué cette source sous condition d'anonymat.
Interrogé par notre chaine alManar , l'adjoint du patriarche maronite Bcharra alRai, l'évêque Samir Mazloum a condamné avec véhémence au cours d'un appel telephonique « un tel acte barbare qui va à l’encontre de l'humanité, du droit à la connaissance, du respect des religions et de la culture humaine ».
Monseigneur Mazloum a estimé qu’ « un tel acte est une agression personnelle envers la personne du prêtre orthodoxe grecque » soulignant « que ceux qui ont commis un tel acte sont ceux qui refusent l’autre, qui éprouvent de la rancune envers toute personne qui ne partage pas leurs convictions et qui cherchent à annuler l’autre ».
Interrogé sur la position de Bkerké concernant la formation d’un gouvernement de facton par le bloc du 14 Mars, Momsigneur Mazloum a répondu : « nous vivons dans un pays composé de 18 confessions et le Liban se caractérisent par cette diversité confessionnelle. Ces 18 confessions doivent s’accepter et elles se respectent et chacune a le droit de s’exprimer. Et donc, il faut que les Libanais sachent que le Liban ne peut être dirigé par une seule catégorie, l’histoire libanaise le prouve. Et c’est sur cette base que nous évaluons toute question politique et nous espérons que les Libanais sauront prendre la décision qui respecte la diversité du Liban. »
Concernant l’attentat-suicide contre la banlieue-sud , Monseigneur Mazloum a exprimé son inquiétude sur « l’avenir de la diversité au Liban et surtout sur la liberté religieuse au Liban. »
Par ailleurs, selon le site d’informations libanais elNeshra, le prêtre Ibrahim Sarrouj s’est vu forcé de quitter la ville de Tripoli vers un endroit plus sûr après avoir reçu une lettre de menaces lui promettant « de faire couler son sang ».
Une manifestation organisée par les institutions civiles est prévue ce Samedi en guise de protestation à l'incendie de la bibliothèque historique du père Sarrouj".