Le Maroc intéressé par le CCG mais réitère son attachement au Maghreb.

Les dirigeants des six monarchies arabes du Golfe, dont les relations sont très tendues avec l'Iran, ont de nouveau dénoncé mardi ce qu’ils ont appelé "la poursuite de l'ingérence iranienne" dans les affaires internes de leurs pays au terme d'un sommet à Ryad.

Les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont accusé l'Iran de "comploter contre la sécurité nationale (de leurs pays), de semer la désunion et la sédition confessionnelle entre leurs habitants, en violation de leur souveraineté, de leur indépendance et des principes de bon voisinage", a rapporté le secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani.

La tension est vive entre le CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) et Téhéran depuis l'intervention en mars des troupes de la force commune du Golfe à Bahreïn.

Les forces du Bouclier de la Péninsule s'étaient déployées dans le petit royaume pour aider les autorités bahreinies à réprimer le mouvement de contestation réclamant des réforme politiques dans ce petit royaume.

Lors du sommet à Ryad, les dirigeants ont assuré leurs partenaires de Bahreïn de "leur plein soutien", soulignant qu'ils se tenaient "en rangs serrés pour affronter tout danger contre l'un des Etats membres du CCG".

Ils ont en outre rendu hommage au roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al-Khalifa.

Le CCG favorable à une adhésion de la Jordanie et du Maroc

  
Par ailleurs, les dirigeants du CCG, se sont déclarés favorables à une adhésion de la Jordanie et du Maroc à leur groupement régional.

La Jordanie est un pays voisin de l'Arabie saoudite alors que le Maroc, un pays d'Afrique du Nord, est situé géographiquement loin des membres du CCG.

La Jordanie et le Maroc sont des monarchies au même titre que les pays du CCG.

Le Maroc "intéressé" par le CCG mais "réitère son attachement" au Maghreb
  
En réaction, le Maroc a accueilli avec un "grand intérêt" l'invitation d'adhérer au CCG, mais
il a "réitéré son attachement naturel et irréversible" à la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
 
Les autorités marocaines sont "disponibles" pour "mener des consultations (...) pour définir le cadre d'une coopération optimale" avec les pays membres du CCG, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.