L’émir des Brigades Abdallah Azzam a été liquidé, rapporte le quotidien Koweitien Al-Raï.
Le décès de l'émir des Brigades Abdallah Azzam, Majed al-Majed, a-t-il sauvé le Liban d'un grave problème à l'aune du "conflit" qui a éclaté au sujet de cette affaire entre l'Arabie saoudite, qui a réclamé l'extradition de l'un des plus dangereux repris de justice, et l'Iran, qui a demandé à participer à son interrogatoire vu que ce groupe a revendiqué le double attentat suicide contre son ambassade à Beyrouth?
Citant des sources proches du Hezbollah, le quotidien Koweitien Al-Raï rapporte qu'"al-Majed a été liquidé pour l'empêcher de parler et pour dissimuler la vérité". Le parti réclame l'ouverture d'une enquête, car d'après lui une insuffisance rénale n'entraine pas la mort. "La liquidation d'al-Majed sert les takfiristes et ceux qui les soutiennent", ajoutent ces sources, qui tiennent cependant à n'accuser personne d'être responsable de son décès.
A Téhéran, le vice-président de la Commission parlementaire de la Sécurité nationale et de la Politique étrangère, Mansour Hakikat Bor, a accusé l'Arabie saoudite d'avoir "proposé au Liban trois milliards de dollars en contrepartie de l'extradition du terroriste Majed al-Majed".
Le député a indiqué que l'Iran se réservait le droit de déposer une plainte contre l'Arabie saoudite à l'Onu. "Vu que le responsable de l'attentat contre l'ambassade est un ressortissant saoudien, l'Iran a le droit de saisir le Conseil de sécurité, a-t-il dit.
Il a rappelé que l'Arabie saoudite avait fait beaucoup de tapage lors de la présumée implication de l'Iran dans la tentative d'assassinat supposée de son ambassadeur aux Etats-Unis. Par conséquent, il est du droit de Téhéran de porter l'affaire de l'attentat contre son ambassade au Conseil de sécurité".
Les médias iraniens avaient titré: "Mort suspecte de la caisse noire, responsable de l'attaque terroriste contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth".
Al-Rai + Mediarama