Selon des spécialistes du renseignement, plusieurs centaines de Français sont partis combattre en Syrie ou voudraient le faire.

La mère d’un jeune takfiriste français parti en Syrie combattre aux coté de la rébellion multinationale vient d’apprendre par SMS sa mort dans un attentat suicide, quelques mois après celle de son demi-frère, rapportent France 2 et Libération.

Dominique Bons a reçu le 2 janvier un SMS lui annonçant la mort de son fils Nicolas, 30 ans, indique le quotidien lundi.

«J’ai rappelé le numéro syrien affiché sur mon portable. Un homme parlant le français m’a expliqué que Nicolas s’était fait exploser avec un camion avec un autre combattant le 22 décembre, dans la région de Homs», dit Dominique Bons.

Le demi-frère de Nicolas, Jean-Daniel, 22 ans, avait été tué début août. Tous deux avaient rejoint la Syrie en mars, via l’Espagne et la Turquie, faisant croire alors à leurs proches qu’ils s’envolaient pour la Thaïlande. Là-bas, ils auraient rejoint les rangs du soi-disant Etat islamique en Irak et au Levant, une formation proche d’Al-Qaïda.

Les deux demi-frères, originaires de Toulouse, étaient apparus début juillet dans une vidéo de propagande, où Nicolas, encourageait «les frères» à venir «le rejoindre dans la terre qu’Allah a bénie».

S’exprimant sur le parcours de son fils, la mère de Nicolas a expliqué sur France 2 que cela avait été «un grand choc» d’apprendre qu’il était parti «faire la guerre; ça nous tombe dessus comme ça, on ne s’y attend pas. Au début, il y a eu une conversion à l’islam, ça ce n’est pas vraiment grave, c’est la suite qui est grave et ça, on le voit pas arriver», a-t-elle dit.

Selon des spécialistes du renseignement, plusieurs centaines de Français sont partis combattre en Syrie ou voudraient le faire.