Maliki a appelé les tribus à chasser les terroristes de leurs villes.
L'armée de l'air irakienne a mené mardi une frappe sur Ramadi, tuant 25 insurgés dans cette ville dont certains secteurs sont contrôlés par des combattants liés à Al-Qaïda, a annoncé un porte-parole du ministère de la Défense.
"Les forces aériennes irakiennes ont repéré plusieurs véhicules chargés
d'armement lourd" sur une place de Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, "et les ont visés avec des missiles, tuant 25 insurgés et détruisant des armes", a déclaré le porte-parole Mohamad al-Askari.
Dans la nuit, les forces gouvernementales ont tenté de reprendre des quartiers contrôlés par les combattants d'Al-Qaïda, mais sans succès.
"Les combats ont débuté à 23H00 (20H00 GMT) et se sont terminés à 06H00. Les forces de sécurité n'ont pas réussi à pénétrer dans ces zones dont l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a toujours le contrôle", avait déclaré dans la matinée un capitaine de police à Ramadi.
Ces combats ont fait 4 morts et 14 blessés parmi les civils, a déclaré à
l'AFP le Dr Ahmed Abdel Salam, médecin à l'hôpital de Ramadi qui ne disposait pas de bilan pour l'armée ou les terroristes.
Ces derniers jours, des combattants de l'Etat islamique en Irak et au
Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda) ont pris le contrôle de quartiers de Ramadi et de la totalité de Fallouja, à 60 km à l'ouest de Bagdad.
Pas d'assaut imminent sur Falloujah
L'armée irakienne ne lancera pas d'assaut sur Fallouja (ouest) "pour le moment" et ce afin d'épargner les habitants, a affirmé mardi à l'AFP Mohammed al-Askari, porte-parole du ministère de la Défense.
"Il est pour le moment impossible de lancer l'assaut sur Fallouja", pour éviter de "faire couler le sang de ses habitants", a-t-il déclaré, deux jours après qu'une source gouvernementale a annoncé que l'armée préparait une opération importante pour reprendre la ville aux combattants liés à Al-Qaïda.
Le Premier ministre irakien Nouri Maliki a appelé les tribus et les habitants de la ville de Fallouja à chasser les terroristes de leurs quartiers afin de ne pas exposer leur région aux risques des confrontations militaires.
Le président du conseil pour le salut d’al-Anbar Hamid el Hayess, a assuré que les forces irakiennes assiègent la circonscription de Fallouja dans l’attente des ordres pour lancer l’assaut, et ce, après le contrôle des villes de Qaëm et des régions frontalières avec la Syrie.
L'Irak rouvre une frontière pour accueillir des réfugiés syriens
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a signalé mardi la réouverture d'un point de passage entre la Syrie et l'Irak, dans le Kurdistan, permettant le départ de près de 2.500 réfugiés dimanche.
Le point de passage de Peshkabour, situé sur le fleuve Tigre, reste pour l'instant le seul ouvert entre la Syrie et l'Irak, a précisé une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'un point de presse.
A la suite de l'ouverture dimanche de cette frontière, 2.519 réfugiés ont pu traverser le fleuve en une seule journée sur des barges pour se rendre en Irak. Lundi, personne n'a traversé la frontière. Mais, mardi matin, "plusieurs milliers" d'autres Syriens se sont rassemblés devant le fleuve, selon le HCR.
Selon Mme Fleming, la plupart des réfugiés veulent se rendre dans la région du Kurdistan et non dans d'autres régions d'Irak. Lundi, le personnel humanitaire a pu constater que 350 des réfugiés qui avaient traversé la frontière dimanche sont revenus en Syrie munis de générateurs, de chauffage au kérosène et d'autres fournitures.
"Les autorités d'Irak dans la région du Kurdistan ont expliqué au HCR avoir adopté une approche souple et que les Syriens qui ne veulent pas rester en tant que réfugiés ont la possibilité de rester jusqu'à 7 jours", a expliqué l'agence humanitaire dans un communiqué.
A la mi-septembre 2013, les autorités irakiennes avaient décidé de fermer les frontières entre la Syrie et le Kurdistan irakien suite à une arrivée massive de réfugiés, selon le HCR. Les autres régions irakiennes voisines de la Syrie ont également fermé leurs frontières.
Quelque 210.000 Syriens ont trouvé refuge en Irak depuis le début du conflit syrien en mars 2011, selon l'ONU. Au total, plus de 2,35 millions de Syriens ont fui leur pays en près de trois ans.