24-11-2024 06:05 PM Jerusalem Timing

Les Qatariotes élisent leur conseil municipal, espèrent un Parlement élu

Les Qatariotes élisent leur conseil municipal, espèrent un Parlement élu

Des élections législatives partielles promises depuis des années tardent à venir au Qatar, qui entend par sa large couverture des révoltes populaires dans le monde arabe, promouvoir la démocratie.


Les habitants du Qatar ont voté mardi pour élire leur unique conseil municipal, pour la 4e fois depuis 1999 dans cet émirat dont
les autorités promettent depuis des années des élections législatives.
 
 "C'est une expérience sans précédent. Je vote pour la première fois", a déclaré Abdallah Radhouani, un fonctionnaire de 47 ans, à sa sortie d'un bureau de vote à Doha, espérant que ces "élections municipales soient un prélude à des
élections législatives".
 
 Aucune indication n'a été fournie sur le taux de participation.
  
Selon la tradition dans cette monarchie du Golfe, les hommes et les femmes ont voté en rangs séparés.
  
"C'est un grand jour. Nous prouvons que l'homme et la femme travaillent ensemble dans l'intérêt de la patrie", a affirmé une électrice, qui s'identifie seulement par son prénom, Maïtha.
  
"Que le plus compétent soit élu, peu importe qu'il soit un homme ou une femme", a-t-elle répondu à la question de savoir si elle espérait une plus grande représentation des femmes au Conseil municipal qui ne compte qu'une
seule conseillère.
 
A signaler, quatre femmes sur 101 candidats au total sont en lice pour les 29 membres du conseil municipal, pour un mandat de 4 ans.
  

Dans leurs slogans électoraux, affichés sur de multiples panneaux, les candidats ont axé leur campagne sur les services, loin de tout débat politique.
  
"Le Conseil municipal ne dispose pas d'assez de prérogatives pour répondre aux attentes des citoyens", a déploré Ibrahim al-Baker, un ingénieur, réclamant un élargissement des prérogatives pour que le Conseil "puisse donner son avis sur les projets et l'ensemble des affaires du pays".
  
"Nous allons continuer à réclamer un Majlis al-Choura élu qui représentera la volonté du peuple, qui sera doté de pleines prérogatives et qui répondra à nos aspirations à la démocratie", a-t-il dit.
  
Des élections législatives partielles promises depuis des années tardent à venir au Qatar, qui entend par sa large couverture des révoltes populaires dans le monde arabe, promouvoir la démocratie.
 
 Après la chute sous la pression de la rue des régimes en Tunisie et en Egypte, le Premier ministre qatari Hamad ben Jassem Al-Thani a répété en février que des législatives devraient être organisées "dans un proche avenir".
  
"Il y a des promesses (...). Nous espérons qu'elles seront tenues dans la foulée des événements en cours et des aspirations des peuples" arabes, a commenté M. Baker, ajoutant: "nos dirigeants savent que les aspirations des
peuples sont légitimes".
  

Le Qatar et l'Arabie saoudite sont les seules monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) n'ayant pas encore organisé de législatives.