Des miliciens d’al-Qaïda étrangers commencent à quitter la Syrie
La milice d’al-Qaïda de l’EIIL a bel et bien été délogée de la ville d’Alep. Son QG situé dans un hôpital transformé en base militaire, le Centre de Pédiatrie et d'Ophtalmologie est tombé entre les mains des milices adversaires, soutenus par la Coalition de l'opposition et de la revolution.
Elles comptent entre autre le Front Islamique, le Front des Moujahidines, Ahrar es-Sham, et Brigade Tawhid (Frères Musulmans) sans oublier le front al-Nosra d’Al-Qaïda, qui s'est démarqué de l'EIIL .
Et comme l’avaient signalé des sites syriens, des dizaines de cadavres ont été retrouvés dans la prison de l’EIIL, dont ceux des quatre militants de presse de la télévision Chada de l’opposition.
Selon l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme, "42 corps dont ceux d'au moins cinq militants et de 21 combattants de différentes brigades rebelles (..) exécutés par l'EIIL (..) ont été découverts sur les lieux".
L’un des rescapés raconte pour le journal libanais al-Akhbar les dernières heures : « ils étaient très tendus depuis le début de l’attaque. Ils sont entrés dans les cellules pour retirer un à un les partisans des brigades des révolutionnaires en leur disant que leur brigade leur avait prêté allégeance et qu’ils allaient les relâcher. Mais en fin de compte on a été surpris de voir leurs cadavres après l’évasion des éléments de l’EIIL ».
Selon une source de l’opposition, les épouses des miliciens arabes et étrangers ont été retrouvées et seront saines et sauves. Alors qu’un certain nombre de miliciens tchétchènes et arabes ont décidé de rejoindre l’ASL et le front al-Nosra pour combattre l’armée syrienne.
Les milices insurgées de la coalition sont aussi parvenues à déloger les anciens frères d'armes à Manbaj, Sarine et Jarabless, dans la province d'Alep. Dans cette dernière, 12 éléments de l’EIIL ont été tués.
En revanche, cette dernière a résisté dans la localité de Maskana parvenant à en déloger tous ses adversaires.
Il est question a Alep de la mort d’un chef de milice, la brigade Noureddine Zankana dans le qaurtier des Rachidites.
A Raqqa contre le Nosra
Dans la ville de Raqqa, totalement contrôlée par l’EIIL, les combats se poursuivent avec violence. Selon l’OSDH, ce sont les membres d'al-Nosra qui combattent l’EIIL dans cette ville. Ils auraient pris le contrôle d'un siège de la Sécurité politique qui était occupé par l'EIIL et bombardaient le bâtiment du gouvernorat (..) siège principal de l'EIIL dans la ville situé à quelques mètres de là".
Des dizaines de cadavres des miliciens de tous bords gisent dans ses rues, rapportent des sources sur place, selon le site aleppin Tahtel-Mijhar. Au moment où l’EIIL s’est emparé de l’hôpital public. 10 civils ont été tués dans ces combats dont deux femmes et un enfant. Dans la province de Raqqa, à Tal Abiad, 4 voitures piégées qui ont explosé a proximité des QG des milices de la ville et ont fait un nombre indéterminé de tués et de blessés.
L’EIIL ne peut l’emporter?
Pour l'expert du salafisme Romain Caillet, cité par l’AFP "l'EIIL ne peut pas l'emporter seul contre une coalition de toutes les forces de l'opposition armée.
Son but est (..) de fissurer +l'union sacrée+ contre lui...Pour cela, il dispose d'un moyen de pression: le retrait de 750 de ses combattants des lignes de front face au régime syrien dans la région d'Alep", ajoute le chercheur, expliquant qu'"une guerre intestine avec l'EIIL ajoutée à une offensive des forces loyalistes au régime Assad sur Alep serait une catastrophe pour les rebelles".
Les étrangers commencent à partir
Des dizaines de miliciens qui étaient venus des Balkans sont en train de quitter la Syrie. 15 kosovars, 22 Albanais et 19 bosniaques sont rentrés chez eux le mois de décembre dernier, sur les 300 venus en Syrie combattre dans les rangs du front al-Nosra en général, a indiqué l’agence de presse iranienne Fars News.
Certains de ces miliciens sont sans pièces d’identité ni passeports. Ils les avaient soit déchirés, soit livrés à leur chef de milice en venant en Syrie.
Et les camionneurs turcs passent aux aveux.
Des camionneurs turcs ont reconnu avoir transporté des armements aux miliciens syriens, avec le feu vert des autorités turques. Selon le journal turc Aydinlik les livraisons se faisaient dans une région frontalière qu’ils ont qualifiée de zone tampon.
Cet aveu confirme une vérité révélée par une enquête faite par le quotidien turc Hurriyet lequel a accusé le gouvernement d’Erdogan d’avoir démis des policiers turcs de leur fonction pour la simple rison d'avoir intercepté des camions destinés au trafic d'armes vers la Syrie . Sachant que les véhicules étaient escortés par des éléments des services de renseignements turcs qui empêchaient leur fouille, sous prétexte qu’ils contiennent des produits classés « top secrets ».
Terrain
Une voiture piégée a explosé jeudi dans un village de la province syrienne de Hama, dans le centre du pays, tuant au moins 18 personnes dont 4 femmes et enfants, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"L'explosion a été très forte et les 18 victimes sont des sunnites, des alaouites et ismaélites", a indiqué cette organisation.
L'attentat a eu lieu près d'une école du village d'al Kafate, tenu par les forces gouvernementales. La majorité des victimes sont des civils mais il y a aussi des membres des comités de défense, force locale qui soutient le gouvernement.
La télévision officielle a fait état de 16 morts et de dizaines de blessés "dans un attentat terroriste".
Cette localité se trouve sur la route reliant Hama à Salamiyé, au sud-est de la ville de Hama.